Le vice-président de l'AC2A, Omar Rebrab, a révélé que "les prix des véhicules connaîtront une hausse très sensible dans les mois à venir". Le secteur de l'automobile va mal. Pour cause, les multiples mesures prises par le gouvernement ont buté sur un blocage qui ne dit pas son nom. Jeudi, lors de l'inauguration de la 19e édition du Salon international de l'automobile d'Alger (SIAA-2016), les membres de l'Association des concessionnaires automobiles algériens (AC2Aà ont tiré la sonnette d'alarme et ont interpellé les pouvoirs publics à prendre en charge, dans l'urgence, leurs préoccupations. En effet, lors d'une conférence de presse animée à la Safex, le président de l'AC2A, Sefiane Hasnaoui, a estimé que "le manque de visibilité ne nous permet pas de pérenniser nos investissements. Aujourd'hui, l'Etat doit savoir que nous sommes un partenaire structuré et structurant dans ce secteur. De notre côté, on s'engage encore à maintenir la cadence et à faire de la résistance pour surpasser cette situation à la fois complexe et difficile. On ajuste notre bu siness, car il y va de dizaines de milliers d'emplois que nous devons protéger et de l'accompagnement des concessionnaires qui se sont longtemps investis dans ce secteur". Abordant les conséquences fâcheuses sur l'industrie automobile et les retombées directes sur le client algérien, M Hasnaoui a affirmé que "les concessionnaires ont pris leurs responsabilités et on a respecté nos engagements. Il y a une sérieuse diminution d'emplois. On le ressent déjà. On revanche, on regrette que le secteur informel se développe alors qu'il ne constitue pas un collecteur d'impôts et n'apporte aucune valeur ajoutée". À la question de savoir si les licences d'importation sont prêtes et les quotas définis, le conférencier révélera que son organisation n'est pas informée du développement du processus. "Nous sommes en attente à ce jour et nous ne sommes pas informés. En revanche, les autorités doivent savoir que le poids des emplois pèse lourdement et engage les concessionnaires et les pouvoirs publics." Sur un autre plan, le vice-président de l'AC2A, Omar Rebrab, a révélé que "les prix des véhicules connaîtront une hausse très sensible dans les mois à venir. La dévaluation du dinar a affecté le secteur et aujourd'hui, l'automobile assure un emploi sur dix en Algérie. À l'heure actuelle, il y a des concessionnaires qui assurent encore de la disponibilité mais la majorité est en cessation d'activité en termes de ventes !" Il ajoute : "Le montage local ne réduira pas cette flambée. Mieux, on parle d'augmenter les taxes douanières." Les conférenciers sont revenus aussi sur la double représentation des marques par les constructeurs en Algérie. M. Hasnaoui a réitéré la position de l'AC2A, rappelant qu'il n'existe aucun cadre juridique et légal pour permettre la multiplicité des quotas. Accusant à demi-mot les maisons-mères, il dira que "les constructeurs ont fait fausse route. Cela va fragiliser la relation entre le concessionnaire et le client et créera, à terme, une crise de confiance". FARID BELGACEM