Le syndicat national des enseignants universitaires (Sneu-UGTA) tiendra son Conseil national les 9 et 10 avril prochains à l'université de Constantine III. À l'ordre du jour, une plateforme de revendications de dix chapitres, mais aussi les questions organiques et la nécessité de conforter le dialogue et la concertation avec le ministère de tutelle pour arracher d'autres acquis au profit de la famille universitaire. Contacté par nos soins, le SG du Sneu-UGTA, Messaoud Amarna, a indiqué que le Conseil national abordera le projet relatif à la formation du 3e cycle en vue de l'obtention du diplôme du doctorat. Ce dernier, valable pour le nouveau système LMD (licence-mastère-doctorat), préconise un mode de notation selon les publications des étudiants et des enseignants candidats à la carrière de doctorat. En revanche, ce projet ne prend pas en charge, ce qui est évident, le système classique. Interrogé à ce propos, M. Amarna a indiqué que son syndicat "proposera une période de transition, un passage primordial, pour offrir une chance aux autres candidats d'accéder au doctorat. Nous sommes pour ce nouveau projet dans le fond et dans la forme, mais il y a des attentes qu'on doit prendre en charge". En ce sens, révèle la même source, cette rencontre sera une opportunité pour préconiser l'annulation pure et simple des publications d'articles des candidats pour le passage de grade. "Notre syndicat, et le dernier mot revient au conseil national, estime que la publication d'un article peut être un facteur polyvalent, mais pas obligatoire. Pour le moment, il est obligatoire. Or, il constitue, à nos yeux, un critère d'exclusion quand on sait que beaucoup de candidats (étudiants ou enseignants) trouvent de la peine pour publier leurs travaux", développe M. Amarna. Il faut noter que le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, s'est engagé à régler définitivement ce litige, objet d'un ancien contentieux. D'ailleurs, le Conseil national compte faire la même proposition pour le système LMD pour la soutenance du doctorat et la carrière professionnelle des enseignants. Autre point chaud attendu lors de ce conseil : le logement. Et si, pour le moment, les enseignants ont reçu des décisions d'affectation dans plusieurs wilayas, comme Tlemcen, Tiaret, Laghouat, Jijel, Sétif, Biskra et bientôt Oran (16 avril, ndlr), il n'en demeure pas moins que le Sneu-UGTA reste attentif quant à l'état d'avancement des travaux du projet des 10 500 logements lancés par le président de la République. "Actuellement, on a enregistré un taux d'avancement appréciable de 70% du projet. On se félicite, d'ailleurs, et les enseignants se réjouissent de cette avancée. Aujourd'hui, on demande l'intervention du ministre pour accélérer les travaux de réalisation du reste du programme. Du reste, le suivi se fait dans chaque wilaya afin de permettre aux enseignants de travailler dans de bonnes conditions et assurer un enseignement de qualité", a affirmé M. Amarna. En parallèle, le Sneu-UGTA estime légitime de définir un quota pour les universitaires à travers les différentes formules, comme l'AADL et le LPP, pour élargir les attributions aux universitaires. Signalons, enfin, que le Sneu-UGTA déplore que la stratégie de dialogue engagée par le ministère soit remise en cause par deux établissements universitaires, alors que Tahar Hadjar a, publiquement, déclaré que "les portes du dialogue sont ouvertes à tout moment". FARID BELGACEM