Le représentant du Syndicat national des enseignants du supérieur (Sneu-UGTA) a révélé que pas moins de dix points ont été soulevés lors de la réunion avec le ministre. Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a promis aux syndicats des enseignants universitaires de prendre en charge la totalité des points de la plateforme de revendications en suspens. C'est ce qui ressort d'une rencontre, tenue samedi soir, avec les représentants des syndicats du secteur, par ailleurs précédée par une autre rencontre avec les organisations estudiantines. Contacté par nos soins, Laredj Morsli, représentant du Syndicat national des enseignants du supérieur (Sneu-UGTA), a révélé que pas moins de dix points ont été soulevés lors de cette réunion. À commencer par le système LMD (licence-mastère-doctorat). En ce sens, le syndicat a proposé la création d'un mécanisme de suivi qui regroupera tous les représentants sociaux, les syndicats d'étudiants et des partenaires socioéconomiques. Selon notre interlocuteur, il s'agit "de passer à une évaluation annuelle de ce système conformément aux recommandations de la Conférence nationale tenue les 12 et 13 janvier dernier (...) Concernant la phase transitoire, et qui risque de s'inscrire dans la durée, nous avons proposé l'initiation à un diplôme algérien afin d'éviter la perte de temps aux étudiants, d'une part, et de reconnaître le diplôme du LMD au même titre que le diplôme du système classique, d'autre part". Ce point a débouché sur la carrière et la soutenance. Jusqu'ici, l'université algérienne exige de l'étudiant la publication d'un article ou d'une recherche sur une durée pouvant aller entre 4 et 5 ans pour prétendre soutenir son doctorat. Ce à quoi, il a été proposé un système de notation pour motiver les chercheurs et réduire les délais d'attente pour la soutenance. "Le ministre a été sensible à la proposition du syndicat. Ainsi, on préconise de prendre en considération toutes les publications dans les revues nationales et internationales, la participation aux colloques et aux séminaires, ainsi que tous les actes pédagogiques. Une fois que l'étudiant a atteint 180 points, il pourra soutenir sans aucune contrainte", a révélé encore M. Morsli. Selon notre source, M. Hadjar a pris en considération cette démarche afin d'éliminer tous les obstacles qui freinent la recherche et la soutenance. L'opportunité a également été offerte aux syndicats de remettre au goût du jour la question de l'habilitation. Selon la même source, ce chapitre sera incessamment soumis à débat entre les commissions mixtes et les partenaires sociaux, notamment sur le passage de grade, d'autant que le document est fin prêt au niveau de la tutelle. Autre point débattu entre Hadjar et les syndicats : le logement. À ce propos, M. Hadjar a promis de débloquer la situation rapidement et de relancer le projet du président de la République avec les autorités compétentes. Cela va sans dire, le syndicat a proposé l'octroi d'une aide de l'Etat de 700 millions de centimes dans les wilayas qui disposent du foncier, comme les Hauts-Plateaux et le Grand-Sud. "Cela permettra aux enseignants de lancer des coopératives immobilières et désengorgera les grandes villes. C'est un problème qui est posé à l'échelle nationale. Le ministre s'est engagé à relancer la réalisation de ces logements et à sensibiliser, via les comités de suivi, les walis. Cela va de la stabilité, du rendement et de la qualité de l'enseignement pour les universitaires qui souffrent encore de l'hébergement", précisera M. Morsli. Signalons, enfin, que M. Hadjar a annoncé le recrutement de 3 000 enseignants pour la rentrée universitaire 2016-2017. FARID BELGACEM