L'initiative du secrétaire général de l'ONU est également comprise comme la "conviction de l'urgence d'agir pour trouver une solution juste et durable à ce conflit". À la veille de la remise du rapport du secrétaire général des Nations unies aux membres du Conseil de sécurité, l'Organisation de l'unité syndicale africaine (Ousa) a sollicité le "soutien" de Ban Ki-moon, quant à la question du Sahara occidental. Dans une lettre datée du 4 avril, l'Ousa, agence spécialisée de l'Union africaine et membre observateur de l'ONU, s'est félicitée des dernières déclarations faites par Ban Ki-moon, ainsi que de sa visite dans les camps des réfugiés sahraouis et dans les territoires libérés du Sahara occidental. Pour l'Organisation de l'unité syndicale africaine, qui représente quelque 30 millions de travailleurs africains, cette visite démontre "une réelle volonté (...) de contribuer au règlement de ce conflit qui dure depuis des décennies, en permettant au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination". L'initiative du secrétaire général de l'ONU, conscient que la souffrance des Sahraouis "est souvent ignorée" et que cette "situation est inacceptable", est également comprise comme la "conviction de l'urgence d'agir pour trouver une solution juste et durable à ce conflit". Elle-même préoccupée par la situation qui prévaut encore dans "la dernière colonie en Afrique", l'Ousa compte beaucoup sur l'appui du secrétaire général des Nations unies au Conseil de sécurité, pour "prendre en charge la cause du peuple sahraoui dans le cadre des résolutions des Nations unies, le maintien et le renforcement de la Minurso (Mission de l'ONU pour un référendum au Sahara occidental, ndlr) avec le mandat qui lui est confié en l'élargissant à la surveillance des droits de l'Homme". "Nos affiliés, et particulièrement l'UGTA, soutiennent notre sollicitation de votre haute personnalité, afin d'agir en faveur de l'aboutissement du droit légitime et naturel du peuple sahraoui à l'autodétermination", a écrit l'Ousa dans sa lettre à Ban Ki-moon. Par ailleurs, l'Organisation syndicale africaine a annoncé que le 1er mai prochain, la Journée internationale du travail sera consacrée en Algérie, à la solidarité avec les travailleurs et le peuple sahraouis. Non sans insister sur son "plein" soutien à cet "événement de solidarité unique en son genre", organisé par l'UGTA qui lui est affiliée, et sur sa participation. La commémoration officielle de la Journée internationale du travail aura lieu, cette année, dans la wilaya d'Oran. Il y a quelques jours, le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd, avait révélé que la célébration de la Fête des travailleurs se fera, en 2016, sous le slogan de la solidarité avec le peuple sahraoui. M. Sidi-Saïd avait aussi informé qu'à cette occasion, plusieurs organisations syndicales africaines, arabes et européennes, prendront part à cette action "qui prend une dimension internationale". Récemment, le patron de l'UGTA a saisi par courrier le premier responsable de l'Ousa, lui rappelant les positions de l'UA en faveur d'un Sahara occidental "libre et indépendant". Abdelmadjid Sidi-Saïd a également rappelé la mise en garde faite par l'UA à "la puissance occupante", relative aux mesures prises vis-à-vis de la Minurso, dans laquelle l'Union africaine estimait que l'attitude du Maroc constituait "un précédent très dangereux qui remet en question le mandat du Conseil de sécurité de l'ONU dans le maintien de la paix et de la sécurité dans le monde" afin que le Conseil de sécurité "poursuive sa logique de traitement de la question sahraouie, dans le cadre des résolutions onusiennes votées, maintienne la Minurso avec toutes ses prérogatives et rappelle les 84 membres des effectifs civils de la Mission, afin qu'ils continuent leurs tâches, pour l'organisation du référendum d'autodétermination". Hafida Ameyar