Préoccupée par la situation qui prévaut «dans la dernière colonie d'Afrique», l'Organisation de l'unité syndicale africaine (Ousa), sollicite le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, afin qu'il soutienne au Conseil de sécurité le maintien de la Minurso et l'élargissement de son mandat aux droits de l'homme. Dans une lettre signée par son secrétaire général Arezki Mezhoud, adressée au SG de l'ONU, dont nous détenons une copie, l'Ousa qui a salué «chaleureusement» Ban Ki-moon pour ses «déclarations et sa rencontre avec les réfugiés sahraouis», considère la visite, d'ailleurs contestée par le Maroc de Ban aux camps des réfugiés, comme «une réelle volonté de votre part à contribuer au règlement de ce conflit qui dure depuis des décennies qui permettra au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination». Rappelant les déclarations du SG de l'ONU lors de sa visite qui estimait que les Sahraouis endurent de grandes souffrances dans des conditions difficiles et qu'il voulait de par son geste attirer l'attention du monde, l'Ousa se dit préoccupée par «la situation qui prévaut encore au Sahara occidental, la dernière colonie d'Afrique». Elle sollicite, de ce fait, le soutien du premier responsable onusien «au Conseil de sécurité afin de prendre en charge la cause sahraouie dans le cadre des résolutions des Nations unies, le maintien et le renforcement de la Minurso avec le mandat qui lui est confié en l'élargissant à la surveillance des droits de l'homme». L'Ousa qui a tenu à rappeler que le 1er mai, Journée internationale du travail, sera exclusivement consacrée cette année en Algérie par l'UGTA à la solidarité avec les travailleurs et le peuple sahraouis, n'a pas manqué de signaler que cet évènement «unique en son genre», sera célébré «sous le haut patronage du président de la République, Abdelaziz Bouteflika». Tout en indiquant qu'elle soutient «pleinement» cette initiative et qu'elle y participera «avec une forte délégation», l'Ousa rappelle en conclusion de sa missive que ses affiliés, particulièrement l'UGTA, soutiennent sa sollicitation (de Ban Ki-moon), «afin d'agir en faveur de l'aboutissement du droit légitime et naturel du peuple sahraoui à l'autodétermination».