La presse française a placé sous la loupe le déplacement en Algérie du Premier ministre français Manuel Valls, à l'occasion de la troisième réunion du "Comité interministériel de haut niveau", qui aura lieu aujourd'hui et demain. Cette réunion, qui intervient au lendemain des révélations du scandale mondial de l'évasion fiscale du Panama Papers, a été qualifiée par L'Obs de "sommet délicat". Car, "comme souvent lorsqu'il s'agit de rencontres entre la France et l'Algérie", souligne cet hebdomadaire, cette rencontre "n'avait pas besoin de sujets supplémentaires de crispation à quelques jours de sa tenue". Et pour cause, les relations entre les deux pays, bien que "bonnes" depuis l'arrivée de François Hollande à l'Elysée, connaissent ces derniers jours de fortes tensions, en raison de la position française quant au conflit au Sahara occidental, puis au scandale du Panama Papers dans lequel est cité le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, qualifié par Le Figaro de "pivot incontournable de l'implantation des milieux d'affaires français en Algérie". "Mais les rouages ne grincent pas uniquement côté algérien", ajoute L'Obs. le quotidien économique libéral, Les Echos, estime, lui aussi, que "la visite de Manuel Valls risque d'être, en outre, polluée par la polémique suscitée par les révélations des Panama Papers sur le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb. La rencontre programmée de Manuel Valls et Emmanuel Macron avec ce ministre-clé s'avère embarrassante". L'hebdomadaire Le Point s'interroge, lui aussi, sur la rencontre ou pas entre le ministre français de l'Economie, Emmanuel Macron, avec M. Bouchouareb, pour la signature de plusieurs contrats de coopération et d'investissements. "Valls et Macron en Algérie : Bouchouareb ou pas Bouchouareb ?", titrait en fin de semaine Le Point dans son édition numérique. Lyès Menacer