L'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef) apporte son soutien aux contractuels, selon un communiqué rendu public, hier, par le syndicat. Selon le document, les membres de l'Union se sont réunis les 7 et 8 du mois en cours pour discuter de la situation que connaît le secteur et traiter de la question des contractuels qui devient un véritable problème pour le ministère de l'Education nationale. L'Unpef relève que le conflit des contractuels intervient à quelques mois de la fin de l'année scolaire et des examens nationaux. "Le problème des contractuels prend des proportions inquiétantes car intervenant durant le 3e trimestre, ce qui aura des conséquences négatives sur le déroulement des examens. Aussi, il est urgent de débloquer la situation dans l'optique de contenir la crise, afin qu'elle ne déborde pas", a indiqué le communiqué, qui met en garde contre "l'instrumentalisation" de cette crise, au-delà des répercussions que le pourrissement puisse avoir sur l'état de santé des contractuels. Pour l'Unpef, la meilleure façon de résoudre la question des contractuels est de les intégrer au dialogue. "La tutelle devrait maintenir les portes du dialogue toujours ouvertes pour pouvoir trouver une solution définitive à la question des contractuels où tout le monde est gagnant", a encore souligné le communiqué. Le syndicat appelle le gouvernement à intervenir rapidement et de façon raisonnable afin de mettre fin au conflit qui s'ajoute à la situation déjà complexe du secteur de l'éducation. L'Unpef réaffirme son soutien aux contractuels tout en affichant sa détermination à user de toutes les formes de mobilisation pour débloquer la situation de cette catégorie de secteur de l'éducation. Pour rappel, les contractuels refusent de passer le concours de la Fonction publique pour rejoindre le corps de l'éducation. À cet effet, ils ont entamé une marche le 27 mars dernier, depuis la wilaya de Béjaïa jusqu'à Alger. Bloqués au niveau de Boudouaou (wilaya de Boumerdès), les protestataires sont en grève de la faim depuis le 4 avril dernier. La ministre de l'Education, Nouria Benghabrit, a abordé le problème en proposant la bonification des notes selon les années d'expérience, tout en maintenant le concours de passage qui est une constante de la Fonction publique. DJAZIA SAFTA