La Compagnie nationale a signé, à l'occasion, un accord avec Rolls Royce pour la réparation et la maintenance des moteurs ainsi que le transfert de technologies. "Malgré tous les accidents aériens enregistrés ces derniers temps, emprunter l'avion reste le moyen le plus sûr pour se déplacer". C'est du moins ce qui est avancé par les différentes études établies par les institutions spécialisées dans le domaine. Mais cela suppose aussi beaucoup plus d'attention et de moyens qui sont alloués au volet sécurité aérienne. C'est la problématique qui a fait débat, hier, à l'hôtel Sheraton, lors du séminaire organisé par Air Algérie avec pour thème : "L'homme et son influence sur la sécurité aérienne." À cette occasion, Boudjema Talaï, ministre des Transports, a déclaré dans son allocution d'ouverture que "le trafic aérien est en croissance continue. À l'horizon 2030, le nombre de passagers transportés passera à 6,7 milliards de personnes. Ce qui augmente le risque d'accidents". Il poursuivra plus loin : "L'Algérie, qui est membre de l'OACI, déploie toute son énergie à l'effet de bâtir un système de sécurité aérienne conforme aux normes internationales. L'installation des équipements de dernière génération, le renouvellement de la flotte du pavillon national, la mise aux normes internationales des installations de maintenance et la consolidation de l'outil réglementaire de l'avion civile ne suffisent pas à prévenir les accidents." Il préconise, dans ce cas : "La supervision et la surveillance en matière d'application des règles de sécurité doivent être continues. Toute négligence est fatale et notamment l'élément humain. L'Algérie a pris l'engagement d'améliorer la sécurité aérienne et d'en faire un objectif majeur". Il plaide, en définitive, "pour une organisation et une coopération exemplaires entre tous les acteurs du domaine aussi bien au niveau national qu'international". Mohamed Abdou Bouderbala, P-DG d'Air Algérie, pour sa part, parlera "de politique de sécurité et aborde un processus d'amélioration qui se veut être continu". Il est question alors de créer une culture positive de sécurité, allouer les ressources nécessaires, assurer la formation du personnel, évaluer régulièrement les performances, procéder à la revue des objectifs, assurer la promotion de la sécurité et de faire adhérer l'ensemble des collaborateurs et ce, à tous les niveaux. Il s'agit aussi d'atteindre des niveaux de qualité, laquelle ne peut être effective qu'à travers l'obtention des certifications internationales tels le label Iosa, la certification Iso 9001, l'agrément Easa (déjà obtenu par AH). Air Algérie a, par ailleurs, signé un accord avec l'entreprise britannique Rolls Royce qui lui permet, désormais, d'intervenir en tant que partenaire sur la base de maintenance pour la réparation des moteurs. "Notre base de maintenance va passer de la réparation des avions à la réparation des moteurs", nous a déclaré Bouderbala, indiquant que "des ingénieurs de Rolls Royce vont se déplacer également pour former et perfectionner le personnel d'Air Algérie dans le domaine". N. S.