“Nous ne comprenons pas le peu d'empressement des entreprises françaises à s'engager sur le marché algérien”, a souligné, à l'ouverture des “rencontres franco-algériennes des chefs d'entreprise”, le président du Forum des chefs d'entreprise, M. Omar Ramdane. Chiffres à l'appui, le président du forum explique que la France occupe une place prépondérante dans l'ensemble des échanges extérieurs de l'Algérie. “Dans le contexte économique mondial actuel, caractérisé par l'indépendance de plus en plus forte des économies, nous constatons bien que les relations qui demeurent portées exclusivement par le commerce présentent souvent un caractère de fragilité. La consolidation, le développement et le succès de telles relations passe aujourd'hui par l'engagement des partenaires au-delà du simple commerce”, explique-t-il. Pour le président du Forum des chefs d'entreprise, il est “à craindre que le processus de diversification qui s'amorce n'ait pour conséquence un recul de la part relative de la France dans les échanges de l'Algérie si les relations économiques ne connaissent pas une dynamique nouvelle orientée vers une implication plus importante des entreprises françaises en Algérie”. À la tête de la délégation française, Yves-Thibault de Silguy, président du comité Algérie du Medef international a reconnu que “l'investissement et le partenariat sont encore faibles”, alors que les “les relations commerciales se développent”. Mais selon lui, les investissements sont appelés à progresser. “La forte présence des hommes d'affaires du Medef atteste justement de cet intérêt croissant”, précise-t-il. Pour M. De Silguy, le renforcement du partenariat avec les entreprises algériennes devient une “nécessité puisque l'Algérie se positionne actuellement, comme un partenaire privilégié”. Mais il précise que la volonté des entreprises ne se décrète pas. De ce point de vue, il faut créer “les conditions et la confiance”. M. R.