Au cours d'un point de presse où il a été présenté, hier par le président Hannachi, le nouvel entraîneur français de la JS Kabylie, Christian Coste, s'est déclaré “heureux et fier d'entraîner un club aussi prestigieux que la JSK tant sur le plan national qu'africain”. Tout en faisant preuve d'une grande disponibilité aux journalistes présents, Christian Coste devait répondre à toutes les questions posées sans hésitation ni retenue. Concernant ses premières impressions données à chaud, juste après sa première séance d'entraînement, le nouveau coach de la JSK devait déclarer que “la JSK possède de nombreux joueurs de bonne qualité. Bien évidemment, je n'ai pas encore la connaissance parfaite du groupe, mais certains joueurs m'ont déjà renseigné sur leurs qualités mais aussi leurs défauts. L'important est que le groupe ait aussi une bonne mentalité et qui adhère bien, car l'on sent qu'il a envie de réaliser de bonnes choses, ce qui est important. Ceci dit, laissez-moi encore le temps pour tout découvrir, surtout que cinq joueurs internationaux sont absents car retenus en équipe nationale, ce qui n'est pas négligeable”. Par ailleurs, Coste s'est déclaré “très satisfait des infrastructures sportives de la JSK qui sont très proches des grands clubs professionnels et qui sont supérieures, en tout cas, à ceux de l'équipe nationale du Gabon où j'ai déjà travaillé”. Concernant le tartan, Coste dira : “C'est vrai qu'en Europe, nous avons des appréhensions pour ce genre de surfaces auxquelles nous ne sommes pas habitués, mais je sais que les joueurs algériens sont habitués à ce genre de surfaces, mais il serait bon que la JSK évolue, à l'avenir, sur une pelouse naturelle déjà prévue dans le futur grand stade de Tizi Ouzou.” Sachant pertinemment que la JSK possède un public merveilleux mais exigeant, le nouvel entraîneur de la JSK estime que “lorsqu'on a été joueur puis entraîneur de haut niveau, l'on a déjà vécu la pression à tous les matches. Au contraire, la pression est aussi une source de motivation, et plus le public est exigeant, plus il nous pousse à mieux travailler et à mieux jouer pour répondre à ses attentes. Cela fait partie du métier”, dira Christian Coste qui tiendra cependant à préciser : “Je ne suis pas un faiseur de miracles. Je suis venu avec mes compétences, mes qualités et mes défauts pour travailler avec un bon groupe et essayer de réussir les meilleurs résultats possibles. Bien sûr, nous serons heureux de remporter le titre, mais il ne faut pas oublier qu'il y a aussi d'autres équipes qui ont la même ambition et la même motivation que nous ; ce serait de la prétention de dire que nous serons champions coûte que coûte, mais l'ambition doit nous amener à avoir envie d'être champions, ce qui est complètement différent. C'est dire que je néglige ni l'USMA, ni le Mouloudia ni tous les autres clubs pour lesquels j'ai beaucoup de respect. L'USMA, pour moi, c'est un match sur les douze qui restent à jouer ; donc, c'est un tout et chaque match a sa propre vérité et chaque adversaire mérite notre respect sans le redouter.” Sur le fait qu'il est le troisième entraîneur français à travailler cette année en Algérie après Révelli (ESS) et Rabier (MCA), Christian Coste dira que “c'est une reconnaissance du football algérien par la formation "à la française" qui est considérée de valeur. Je suis à la JSK pour une période de dix-huit mois, ce qui est déjà un minimum pour faire du bon travail tout en espérant que cette collaboration ira encore plus loin. Certes, ce n'est pas toujours facile de prendre une équipe au milieu de la saison mais il faut savoir prolonger le bon travail qui a déjà été fait et s'engager à fond pour le reste de la saison”. Tout en estimant que “la JSK peut jouer les premiers rôles dans la Champions League et prétendre même au score final”, Christian Coste a terminé son point de presse en clarifiant deux points essentiels. “Tout d'abord, je tiens à affirmer ma grande disponibilité à toute la presse tout en mettant un peu d'ordre dans nos rencontres hebdomadaires qu'il va falloir arrêter en commun pour que le travail des uns et des autres ne doit pas être contrarié chaque jour.” Enfin, le nouvel entraîneur de la JSK a exprimé un grand étonnement quant à certaines de ses premières déclarations qui ont été déformées par certains organes de presse. “Je regrette que quelques-uns de mes propos n'ont pas été traduits fidèlement. J'espère que nos échanges seront professionnels des deux côtés et que l'on ne transforme pas quelquefois les propos. Je serai toujours clair dans toutes mes déclarations et je prie tous les journalistes d'être très précis et très clairs dans leurs écrits et ne pas arranger quelquefois des titres ou des interviews suivant les humeurs ou les sentiments que l'on peut éprouver”, conclut Christian Coste avec beaucoup de respect et d'amabilité pour la corporation journalistique. M. H.