Le tribunal administratif de Bir-Mourad-Raïs a, enfin, autorisé les responsables du Mouvement démocratique et social (MDS) à tenir leur congrès pour la fin du mois en cours. Lors de sa délibération d'hier, le tribunal administratif a tranché en faveur du MDS, déjugeant le wali d'Alger qui s'est opposé à la tenue de ce congrès. Dans un communiqué rendu public, hier, par le MDS, ses militants ont rappelé que "l'affaire opposait le Mouvement démocratique et social à la wilaya d'Alger qui avait refusé à plusieurs reprises la tenue du congrès sous différents motifs allant du non-respect des statuts au risque sécuritaire, en passant par l'existence d'un conflit interne", ajoutant que "la décision du tribunal administratif est une reconnaissance du droit du MDS à activer sans entraves administratives et un recul du pouvoir devant la nécessité de se conformer à ses engagements nationaux et internationaux en matière de respect de l'indépendance de la justice et de la liberté d'organisation". Le parti estime, par ailleurs, que cette décision constitue "un premier moment de détente politique qui reste à vérifier par la pratique quotidienne", soulignant que l'obstruction administrative et les persécutions policières ont aguerri le MDS. "Ses militantes et militants, qui peuvent s'enorgueillir d'avoir lutté et résisté, en refusant d'être normalisés durant des années, tiendront donc leur congrès, comme prévu, ce samedi 30 avril 2016 au Centre international de la jeunesse à Sidi-Fredj", précise le parti, avant d'ajouter que malgré les entraves qui auront des conséquences sur son ampleur, mais sans en diminuer la portée politique, "ce congrès constituera, à coup sûr, un jalon dans l'édification d'une véritable alternative pour la consécration d'un Etat de droit démocratique et la libération des forces productives. La société pourra rejoindre ce cadre afin d'y œuvrer à la réalisation de ses vigoureuses aspirations au progrès et à l'édification d'un courant de gauche moderne ancré dans les luttes". Mohamed Mouloudj