La juge des référés a condamné hier le Cnapest à cesser la grève que la justice a jugée “illégale”. Ce référé d'heure à heure fait suite à une requête de la direction de l'éducation. Cette dernière a déposé mardi une requête contre M. Dali, coordinateur de wilaya du Cnapest, devant la chambre administrative. Arezki Dali a été “arraché” à ses élèves en plein cours, avant-hier, pour répondre à la requête de la partie plaignante qui a introduit un référé d'heure à heure. Hier, l'info a circulé comme une traînée de poudre à travers tous les lycées de la ville. Et c'est spontanément que les enseignants et les élèves ont débrayé en guise de soutien et de solidarité envers le coordinateur du syndicat autonome. Hier, les enseignants du secondaire se sont déplacés en masse à la cour de justice de Tizi Ouzou pour soutenir leur camarade. Les avocats de la défense, lors de la confrontation devant la juge des référés, ont décelé pas moins de trois vices de forme. Maîtres Hadj Arab et Oulmokhtar ont mené une véritable bataille de procédure pour battre en brèche les arguments qui sous-tendent la requête de la direction de l'éducation. Pour eux donc, au niveau de la forme, Arezki Dali n'est pas poursuivi en tant que coordinateur du syndicat, qui, par force de loi, est reconnu de fait. À propos de la légalité ou non de la grève cyclique initiée par le même syndicat, la défense estime qu'il est du ressort du juge de fond de la chambre administrative de trancher la question et non au juge des référés. Lors des délibérations, la juge a qualifié la grève du Cnapest d'illégale et enjoint par conséquent aux enseignants de reprendre les cours. Dans la salle d'audience, c'est le grand dépit qui se lit sur les visages des enseignants qui n'ont pas manqué de dénoncer “la partialité de la justice”. Alors le syndicat autonome va-t-il surseoir à son action de lundi prochain ? Y. A.