Résumé : Masilva découvre que sa cousine avait parlé avec Djamel et qu'elle l'avait même rencontré dans un salon de thé. Non seulement elle l'avait trahie, mais Warda se montra très dure dans ses propos. Masilva ne réagit pas tout de suite. Ce ne fut qu'à la quatrième sonnerie qu'elle décrocha. Le cœur serré, elle espéra de tout son être que ce fût Djamel. Mais ce n'était qu'une collègue de travail. Elle voulait avoir de ses nouvelles. Elle la mit aussi au courant des petits changements au bureau. Masilva lui demanda de prévenir leur responsable qu'elle reprendrait dans deux jours. Elle voulait se donner le temps de se ressaisir. - Masilva, le déjeuner est prêt !, lui dit sa tante après avoir frappé à la porte. - J'arrive... Mais elle ne pourra rien avaler. Sa cousine lui souriait, heureuse de l'avoir bien eue. - Je dois voir un médecin, dit-elle à son oncle. Je rentrerai dans deux ou trois heures ! Elle ne pouvait pas rester à la maison. Elle ne supportera pas sa présence une minute de plus. Elle se rendit chez le médecin du quartier. Il lui donna une autre pommade à appliquer. Sinon elle était presque guérie. Elle traîne un peu dehors. Elle n'a aucune envie de rentrer ; mais comme elle marchait sans but précis, elle décida de rentrer. Warda la rejoignit dans la chambre. - Cinq minutes plus tôt, tu aurais parlé à Djamel ! Masilva, qui se changeait, ne voulait pas lui dire qu'elle avait pris son portable avec elle. - Et ? - Il a demandé après toi... Il voulait de tes nouvelles ! - Il n'a qu'à rappeler. Pourquoi appeler sur le fixe ? - Je le lui ai donné... au cas où il ne te joindrait pas, dit-elle. Mais Djamel ne tenta pas de la joindre. À partir de ce jour-là, Masilva remarque un changement chez sa cousine. Dès que le téléphone sonnait, elle s'empressait d'aller répondre. Ou bien de venir écouter la conversation avant de ressortir sans dire un seul mot. Masilva reconnaissait qu'elle ne se ménageait pas de son côté. Elle avait tellement de peine qu'elle n'avait pas la force de dépasser ce malaise. Même avec son oncle et sa tante, quelque chose avait changé avec eux. Lorsqu'elle ne travaillait pas, elle restait dans sa chambre ou dans un coin du salon à travailler sans participer aux sujets qu'ils abordaient. Warda assistait son père dans son commerce. Elle rentrait en début de soirée et elle s'empressait d'aider sa mère à la cuisine. - On dirait que tu te prépares au mariage ? - Peut-être, émit Warda en se tournant vers sa cousine en souriant. Ou peut-être qu'on devrait laisser la place à Masilva ? Si elle a un petit ami quelque part, elle doit aussi apprendre ! - Oui, tu as raison ! Mais qu'est-ce que j'ignore que tu sais déjà ? - Oh rien, lâcha Warda. Mais tu peux toujours l'interroger... Masilva s'efforça de sourire. - Il n'y a rien que tu ne saches pas, dit-elle à sa tante. Je n'ai pas de petit ami ! Depuis que sa cousine avait sympathisé avec Djamel, ce dernier ne l'appelait plus. S'il y a quoi que ce soit entre eux, elle s'estimait heureuse d'avoir découvert à temps qu'il n'était pas digne de confiance. S'il était aussi mauvais que Warda, ils finiront la vie ensemble. Masilva gardait espoir. Le destin ne pouvait pas être aussi cruel. Car elle ne supportera jamais de les voir ensemble et heureux. Qu'adviendra-t-il d'elle ? Sa présence est indésirable depuis quelque temps. Sa cousine ne voudra plus d'elle ici une fois qu'elle aura officialisé. (À suivre) A. K.