L'Organisation nationale des journalistes sportifs algériens (ONJSA) et à l'occasion de la Journée internationale de la liberté d'expression a organisé, hier, à la salle des conférences du stade du 5-Juillet un forum sous le thème de l'apport des consultants dans l'analyse sportive. En présence de plusieurs personnalités du monde du sport algérien et de celui des médias, le débat était varié et les idées se sont croisées entre consultants activant actuellement dans des différents médias, audiovisuels plus précisément et des journalistes sportifs, pour définir d'une manière plus adéquate le rôle et la manière de fonctionnement du consultant sportif et son apport dans les différents supports médiatiques. "Le consultant est généralement choisi pour son vécu, son apport de connaissance technique quant à la discipline et, bien évidemment, savoir transmettre l'information ou le message", ont expliqué les différents journalistes présents qui ont l'habitude de travailler avec les consultants, tout en précisant qu'il est préférable, pour ces derniers, de "passer par une formation afin d'apprendre plus profondément le fonctionnement de cette activité" que les consultants sportifs eux-mêmes qualifient de nouveau métier ou alors "un métier qui s'impose de nos jours" comme le prévoit l'ex-footballeur international Mohamed Chaïb. Le président de la Fédération algérienne de cyclisme, Bezouine, n'a pas manqué l'occasion de dénoncer les négligences de différentes autres disciplines sportives au détriment du sport roi, le football. "En cyclisme, à titre d'exemple, il est nécessaire de faire appel, à chaque occasion, à un consultant pour expliquer au large public le fonctionnement d'une course cycliste. Nous manquons, également, de journalistes qui maîtrisent notre discipline, contrairement au foot où on place, parfois, un consultant pour parler d'un autre consultant", a-t-il déclaré. De son côté l'ex-entraîneur de football du Mouloudia, Mustapha Biskri, s'est distingué lors d'une intervention brève et précise par laquelle il invite les différents consultants et spécialistes à mettre en valeur leurs idées et leur savoir-faire par des écrits. "Il faut que les différents techniciens ou consultants apprennent à écrire et à développer leurs idées à travers des essais ou des livres, cela les aidera forcément à mieux voir et analyser avant même d'arriver sur un plateau de télévision ou de radio", dira-t-il au moment où l'ex-champion de formule 3, Nassim Sidi-Saïd, dans son intervention, révèle qu'"au rythme où vont les choses, il ne faut actuellement pas se fier uniquement aux stars ou aux sportifs de haut niveau pour les solliciter afin d'apporter leur contribution, mais les différents réseaux sociaux peuvent être également des concurrents potentiels, si le simple citoyen dans un café maure réussit, par une simple vidéo amateur balancée sur facebook ou Youtube, à apporter un plus médiatique plus important que celui d'un consultant", avise-t-il pour prévenir une rude concurrence à l'avenir. Ahmed Ifticen