Les épreuves se dérouleront en juin et septembre à l'échelle nationale. Quelle solution à la déperdition scolaire dans les cycles élémentaire et moyen de l'enseignement. Le nombre effarant d'élèves exclus des bancs de l'école, avant même l'expiration de la période obligatoire, s'apparente à une véritable saignée. Pour pallier cette hémorragie, les autorités de l'éducation ont élaboré un concept : la remédiation. Cette démarche consiste à combler les insuffisances des écoliers et des collégiens (seulement) et leur éviter un redoublement ou une exclusion définitive en leur offrant l'occasion de se rattraper dans l'une ou les matières dans lesquelles ils ont obtenu de mauvais résultats. “Le conseil des maîtres et des professeurs peut proposer aux élèves ayant obtenu entre 4,5 et 5 sur 10 pour le primaire et entre 9 et 10 sur 20 pour le moyen de passer un examen de rattrapage, organisé dans les disciplines où ils auront enregistré des notes inférieures à la moyenne”, stipule le chapitre portant révision du système d'évaluation de la réforme ministérielle. Celui-ci précise toutefois que les dispositions de rachat ne concernent pas l'admission en première année secondaire ni la progression des élèves au sein des lycées. Pour l'heure, la remédiation, telle que définie par la tutelle, tend à offrir un maximum de chances aux élèves d'arriver à la fin du cycle de l'enseignement obligatoire, soit en dernière année moyenne. Pour cela, d'autres méthodes sont au menu. Elles portent essentiellement sur l'évaluation constante des connaissances. Dorénavant, les compositions dans le primaire et le moyen seront précédées d'une période préparatoire d'intégration des acquis. À chaque rentrée scolaire, des “tests diagnostics” seront par ailleurs organisés dans toutes les classes du cycle primaire afin de vérifier le degré d'assimilation des langages fondamentaux. Enfin, l'examen de sixième connaîtra une véritable refonte. Intitulé désormais “l'examen de fin de l'enseignement primaire (EFEP), il sera d'envergure nationale. Deux sessions seront programmées, la première en juin et la seconde en septembre”. Outre les élèves, les qualifications et les compétences de l'encadrement pédagogique et administratif seront au centre d'une évaluation régulière. Un système de notation des directeurs d'établissement est mis en place. De leur côté, les directeurs de l'éducation des quarante-huit wilayas seront sanctionnés suivant le rendement. S. L.