Le secrétaire général du FLN a réuni hier, à Alger, les secrétaires de mouhafadhas et les présidents des commissions transitoires du parti. Occasion pour lui de commenter l'actualité. Interrogé ainsi sur la démarche du ministre de la Communication qui veut torpiller le rachat de parts du groupe de presse El Khabar par Ness-Prod, une filiale de Cevital, Saâdani s'est limité à dire qu'"il s'agit d'une affaire commerciale". S'agissant du message envoyé par le président Bouteflika à Ahmed Ouyahia, après son plébiscite à la tête du RND, Saâdani a eu du mal à cacher sa gêne, admettant, toutefois, que "Abdelaziz Bouteflika est le Président de tous les Algériens. Il a envoyé une lettre à un parti agréé. Un message que nous soutenons et appuyons". Il dira même avoir adressé ses félicitations à Ouyahia. Le patron du FLN a profité de son intervention pour exprimer, à nouveau, son soutien au président Bouteflika, expliquant que "sa légitimité, il l'a tient de la volonté populaire". Il écarte toute idée d'élection présidentielle anticipée, recommandant aux futurs postulants à la magistrature suprême de patienter jusqu'à 2019. Et de récuser, du coup, l'idée de vacance du pouvoir. Mais Amar Saâdani entend, visiblement, s'extraire du tourbillon de l'actualité pour se projeter dans l'avenir. Précisément, dans les prochaines législatives de 2017. Il promet que le FLN va rafler la mise, y compris pour les locales. Péremptoire à souhait, il affirme que "le temps de la ‘chkara' est révolu", que "la volonté populaire ne sera plus spoliée par les forces de l'argent". Par ailleurs, dans un communiqué, les mouhafedhs ont exprimé leur soutien au secrétaire général du parti "pour ses efforts à fédérer la classe politique, la famille révolutionnaire et les différentes organisations nationales, la société civile en vue de conforter le front intérieur et de protéger l'unité nationale". Une telle adhésion "est la preuve de la vision politique perspicace de la direction politique du FLN", ajoute le communiqué. En outre, les mouhafedhs ont aussi, pour leur part, affirmé leur "soutien sans condition au Président et au moudjahid Abdelaziz Bouteflika, président du parti, et nous nous engageons à poursuivre la mise en application de son programme à tous les niveaux". Pour les signataires du communiqué, porter atteinte "au symbole de la souveraineté" qu'est le président de la République "est une ligne rouge à ne pas franchir". Le communiqué du Fln salue les travailleurs algériens à l'occasion de la célébration de la Fête du travail, et les journalistes pour la Journée mondiale de la liberté de la presse. Il est enfin demandé aux militantes et aux militants d'appuyer la direction du parti "pour faire pièce aux manœuvres de déstabilisation du parti". De qui s'agit-il ? O. O.