Un concert de musique fado, oscillant entre musique traditionnelle et compositions contemporaines, a été animé jeudi soir à Alger par la chanteuse portugaise Claudia Madur, devant un public très nombreux. Représentant le Portugal au 17e Festival culturel européen en Algérie, qui se poursuit depuis lundi à Alger, Béjaïa et Tizi Ouzou, Claudia Madura a fait découvrir au public algérois de nouvelles tendances plus festives dans le fado tout en respectant l'âme de cette musique populaire. Par sa voix mélancolique, puissante et souvent apaisante, Claudia Madur a réussit à enivrer l'assistance par des textes de fado classique, nostalgique et langoureux, explorant l'amour inaccompli, la solitude, le chagrin, l'exil, ou encore les rues de Lisbonne, la capitale portugaise qui a vu naître cette musique populaire inscrite par l'Unesco au patrimoine culturel immatériel de l'humanité en 2011. Dans son interprétation, cette étoile montante du fado a choisi de garder une instrumentation des plus classiques afin de prendre plus de liberté dans les poèmes et textes chantés. Claudia Madur était accompagnée d'une guitare portugaise (instrument à cordes pincées proche de la mandoline) et de deux guitares sèches. Alternant douceur et esprit festif, dans un jeu nuancé, entre lenteur et rythmes soutenus, la cantatrice a réussi à alterner entre fado classique et des morceaux de sa propre création très appréciés par le public de la salle Ibn-Zaydoun. Considérée comme la nouvelle voix du fado, une musique très appréciée en Algérie, Claudia Madur a connu ses premiers succès en 2009 en enregistrant un album classique avant de faire le tour des grandes scènes internationales. Ouvert lundi, le 17e Festival culturel européen en Algérie se poursuit jusqu'au 21 mai à Alger avec des projections de films et des pièces de théâtre pour le jeune public, et des concerts de jazz, de hip-hop et de musique classique. Après des projections cinématographiques à Tizi Ouzou et Béjaïa, les organisateurs prévoient également des spectacles musicaux dans les villes d'Oran et Annaba. APS