Le musée Kotama au centre-ville de Jijel a abrité, durant quatre jours consécutifs, la 6e édition du Salon de l'emploi sous le slogan "La microentreprise, un outil pour la diversification de l'économie nationale". Cette manifestation, qui s'est déroulée du 19 au 22 mai, a vu la participation d'une cinquantaine d'exposants qui ont obtenu des aides financières de l'Ansej. Selon les organisateurs, l'objectif de ce salon est de faire connaître au public le savoir-faire des microentreprises créées par des jeunes dont la volonté de réussir est leur capital. Les visiteurs ont pu, lors de ces journées, s'approcher des différents chefs des microentreprises pour s'enquérir de leur parcours dans divers domaines tels que la menuiserie, la fonderie d'art ou encore la nouvelle édition de presse locale qui porte le titre de Jijel El-Djadida. Ce qui a le plus attiré l'attention des visiteurs qui ont convergé au lieu de la manifestation est le stand de l'atelier de la fonderie d'art. Unique en son genre à Jijel et sur le territoire national, cet atelier, qui utilise le bronze comme matière première, est entré en activité en 2014, a indiqué le gérant Mohamed Salah Benabdellah Khodja. "Je dois ce métier rare à mon père qui a fait des études de fonderie d'art en Italie, et qui me l'a transmis dès mon enfance", a-t-il indiqué. Notre interlocuteur n'omettra pas de souligner avec fierté que son père, artiste professionnel, a réalisé les statues en bronze (des espadons et des mouettes) de l'ancien rond-point de la mairie de Jijel, aujourd'hui remplacées par une fontaine, mais aussi le célèbre bateau de Baba Arroudj qui est devenu depuis un symbole de l'antique Igilgili, au même titre que la statue de l'homme pêcheur conçue par un artiste italien en 1888. Pour ce qui est des produits réalisés, ce jeune gérant dira que son atelier réalise des statues de personnalités qui ont marqué à travers le temps l'histoire de l'Algérie, il citera entre autres les frère Barberousse Arrudj et Kheir-Eddine. MOULOUD S.