L'entraîneur français du MC Alger, Jean-Paul Rabier en l'occurrence, est sorti de son mutisme pour expliquer les raisons du naufrage de Sfax où le Doyen s'est fait humilier par le CS Sfax (4-0) en Ligue des champions arabe. Rabier a tenté tant bien que mal, lors de la conférence de presse qu'il a donnée hier au siège du club à Chéraga, de fournir les raisons objectives à l'origine de cette débâcle. “La lourde défaite subie à Sfax a été ressentie comme une grosse déception par l'ensemble de l'équipe. Je tiens à préciser que ce jour-là, nous sommes tombés sur un adversaire très redoutable et plus expérimenté. Il faut dire aussi que le problème financier a tourné à notre défaveur. Je me suis entretenu, le jour du match, avec le président de la section football pour lui exprimer mes doutes. Je l'ai prévenu qu'à cause de ce problème, nous risquons de subir une défaite de 4-0. Il faut savoir également que 12 jours avant le match, j'avais attiré l'attention des dirigeants du club des répercussions de ce problème s'il venait à perdurer”, dira d'emblée le conférencier. Il avait raison, puisque le MCA s'était vu infliger une raclée sur le même score qu'il avait prédit. Néanmoins, le premier responsable de la barre technique s'est montré serein quant à l'avenir du Doyen dans l'épreuve arabe. À ce propos, il dira encore : “Malgré cette défaite, la qualification pour le prochain tour est toujours jouable pour mon équipe. Nous avons deux autres matches à domicile face à El-Koweïti et au Zamalek. Si nous parvenons à gagner ces deux importantes rencontres, nous passerons au second tour. Il faudra donc continuer à travailler pour atteindre cet objectif.” Rabier n'a, par ailleurs, ni infirmé ni confirmé les informations relatives à son probable départ si la direction du club ne régularise pas sa situation financière. “C'est scandaleux de ma part d'évoquer ce problème au grand public. Je ne parle pas dans l'air. J'ai des managers qui travaillent sur cette histoire”, précise-t-il. Interrogé sur l'ambiance qui règne actuellement au sein de l'équipe, Rabier indique : “Le climat n'est pas encore sein, mais nous tâcherons de normaliser la situation.” Les assurances de Tourki Rencontré à la fin de la conférence de presse, le président de la section football, M. Tourki, n'a pas manqué de rassurer les joueurs en nous déclarant : “Tout est rentré dans l'ordre, les joueurs devront avoir 50% de leur prime de signature le 28 février prochain.” Quant au cas de Rabier, qui n'a pas encore perçu ses arriérés, Tourki souligne : “Nous avons entamé les procédures nécessaires pour régler sa situation financière.” M. B.