La déclaration fait part de l'arrestation de six syndicalistes dont le président du bureau de Tizi Ouzou, un représentant de Béjaïa et un membre du bureau national. Dans une déclaration rendue publique, jeudi, les membres du bureau de wilaya du Syndicat national des corps communs et ouvriers professionnels de l'éducation nationale (SNCCOPEN) ont dénoncé de façon énergique l'intervention policière des plus musclées dont ils ont fait l'objet lors du sit-in régional des wilayas du Centre organisé pacifiquement, samedi passé, devant le siège de la wilaya de Bouira. "Le bureau de wilaya du SNCCOPEN de Tizi Ouzou dénonce énergiquement la répression musclée des forces de sécurité (Police judiciaire, sûreté de wilaya et agents en civil) et acharnée sur des manifestants pacifiques au lieu de les encadrer et de les protéger... Ils se sont mis à attaquer les pauvres travailleurs venus des wilayas du Centre", ont-ils dénoncé dès l'entame de leur déclaration de protestation, tout en rappelant que leurs collègues de l'Est, de l'Ouest et du Sud avaient tenu des rassemblements similaires sans être inquiétés. Et de poursuivre : "Les services de l'ordre ne nous ont pas laissés nous exprimer pour dire halte à la hogra et à la marginalisation. Ils nous ont empêchés de revendiquer nos droits les plus élémentaires." Dans cet écrit contestataire, ils sont revenus sur l'arrestation de six syndicalistes dont le président du bureau de Tizi Ouzou, un représentant de Béjaïa et un membre du bureau national. Par ailleurs, il a été relaté le cas de l'arrestation du président du bureau de wilaya de Tizi Ouzou auquel les policiers ont confisqué le mégaphone avant de lui assener des coups de poing au visage et de l'embarquer dans les véhicules garés en face du siège de la wilaya et de le conduire vers le commissariat central avec de nombreux autres syndicalistes arrêtés quelques minutes après du fait qu'ils voulaient connaître les raisons de son arrestation. "Nous avons eu droit au même traitement que des criminels avec des prises d'empreintes digitales, des photos de face, de profil et en diagonale", ont dénoncé les syndicalistes. Et de conclure que "l'interrogatoire a débuté à 10h30 et a pris fin à 18h30, après quoi, ils nous ont libérés pour rentrer chez nous, le soir venu, sans mégaphone et sans pancarte, mais avec la soif, la faim et la fatigue". Tel a été le sort réservé à ces travailleurs qui ne voulaient que revendiquer pacifiquement l'application des décisions et des promesses non respectées par leur tutelle. O. Ghilès