Les familles qui attendent l'arrivée des tentes comme promis par les autorités ont dû compter sur elles-mêmes pour ériger des abris de fortune à l'aide de tôles, de films en plastique renforcés de pneus et de planches en bois pour se protéger de la pluie et du froid. Les familles de la région sinistrée de Mihoub vivent des moments de désarroi intense amplifiés par les conditions atmosphériques qui sévissent, depuis lundi soir, sur la partie nord et montagneuse de la wilaya. La terre qui ne cesse de trembler et les aides qui tardent à arriver ont irrité les populations des localités de Mihoub qui ont coupé les routes à la circulation, lundi, durant des heures en n'autorisant le passage qu'aux cas urgents et aux équipes médicales. Dans une situation de précarité, les familles qui attendent l'arrivée des tentes comme promis par les autorités, ont dû compter sur elles-mêmes pour ériger des abris de fortune à l'aide de tôles, de films en plastique renforcés de pneus et de planches en bois pour se protéger de la pluie et du froid. Aucune description ne pourrait donner la mesure de la désolation qui s'offre à la vue de celui qui se rend dans ces endroits où même les routes n'existent quasiment plus, situation qui se complique davantage vu la force implacable de plusieurs répliques qui ont détruit des habitations, des écoles, même celles de réalisation récente. Une situation de dénuement qui a poussé les habitants à exiger la distribution de tentes pour se protéger du froid et de la pluie avant toute autre aide de construction ou de réfection promise par les pouvoirs publics. Le spectacle est des plus tristes dans la localité Mozabia proche de l'épicentre du séisme et située non loin de la RN8, principale pénétrante de la partie Est de la région où même la mosquée de Mezghenna a été quasiment détruite alors que toutes les constructions ont été très affectées par la violence de la secousse. Dans la localité de Metarfa, proche du lieu du sinistre, les familles, très angoissées, craignant de subir une nouvelle secousse violente, passent la nuit à la belle étoile en ne comptant que sur la solidarité de la communauté. D'ailleurs, la RN8 a été coupée, hier dans la matinée, par les populations de Mihoub pour exprimer leur désarroi, demander le départ des responsables locaux et rappeler aux autorités les engagements donnés quant aux aides matérielles, notamment des tentes, des couvertures pour se protéger de la rigueur du climat, et des médicaments de premiers secours pour soigner les blessés et les traumatisés. L'on annonce, par ailleurs, que des équipes de psychologues de la direction générale de la Sûreté nationale ont rallié, hier matin, la zone sinistrée où elles ont commencé leur travail de soutien et d'assistance aux familles. En outre, nous avons appris qu'un centre de commandement opérationnel de suivi et de décision présidé par le secrétaire général de la wilaya a été installé hier. Le commandement mis en place compte des ramifications au niveau de 4 daïras englobant les communes sinistrées de Mihoub, El-Azizia, Tablat, Mezghenna, Guelb Kébir, Meghraoua, Sidi-Rabie et Béni Slimane. Le commandement qui comprend les services de l'administration déconcentrée, de la Protection civile, de Sonelgaz, de l'ADE et de l'ONA, est élargi au CTC des 3 régions avec une composante de 35 brigades et 60 ingénieurs. M. El-Bey