Résumé : Maria travaille de bon cœur. Elle a aussi l'idée de préparer du thé et des gâteaux maison pour les clientes qui en raffolent après leur bain. Elle sympathise avec Fifi. En confiance, celle-ci lui confiera comment se faire entretenir par des clients. Maria est déçue et choquée. Maria -Zakia ne peut faire aucune remarque. À peine sont-ils entrés qu'ils se sont enfermés dans la chambre. Elle n'approuve pas l'attitude de Soussou, elles s'étaient bien mises d'accord pour qu'elles n'amènent personne, à part des amies. C'était clair depuis le début. Pourquoi Soussou n'en tenait plus compte ? Zakia sait que si elle garde son mécontentement pour elle, Soussou allait recommencer. Elle ignore en abordant le sujet qu'elle allait provoquer une tension entre elles après leur querelle. - Je ne te dis pas de ne pas le fréquenter ! Tu es libre de fréquenter qui tu veux, mais on s'étaient entendues qu'aucune de nous ne ramènerait son ami à la maison !, insiste Zakia. D'ailleurs qu'est-il pour toi ? - C'est mon ex-mari, lui apprend Soussou, il veut tenter de repartir avec moi sur de nouvelles bases ! - Ce qu'il veut dire qu'il va revenir très souvent ici, mais moi je le refuse ! On s'était mises d'accord sur ce sujet. Il peut très bien te voir mais ailleurs ! - Tu suggères l'hôtel, peut-être ?, émet Soussou. Dépenser notre argent alors qu'on a où aller ! C'est non, on n'ira nulle part ailleurs ! Si tu as envie d'amener quelqu'un, tu le peux, lui dit-elle. Mais si tu ne te plais ici, tu n'as qu'à partir ! - Comment pourrais-je partir alors que j'ai participé à la location ? Je t'ai donné plus de la moitié de mes économies ! On s'est engagées pour deux années de vie commune ! Je ne partirai pas maintenant ! - Si tu veux, je te rembourse une partie, propose Soussou. Si la chance tourne, moi et Djaafar allons reprendre une vie commune et nous remarier ! Tu peux d'ores et déjà te préparer à un éventuel départ. - Où irais-je ? - Tu n'as qu'à retourner chez ton père ! Enfin, maintenant que tu travailles, tu peux certainement louer quelque chose ailleurs, soupire Soussou. J'emprunterai la somme nécessaire pour t'éviter d'avoir à retourner chez aami Ramdhan ! Mais les parents pardonnent toujours à leurs enfants leurs égarements ! Tu devrais penser à retourner chez ton père ! - Je ne pourrais plus jamais retourner là-bas ! Après le coup que je lui ai fait, il doit m'en vouloir à mort ! Tu ne le connais pas ! - Alors, tu iras louer ! C'est tout ! Peut-être que tu peux aller en pension ! Il y a beaucoup de filles qui viennent de l'intérieur du pays ! - C'est une solution, admet Zakia. Il faut que j'en trouve une, pas loin du hammam ! Et c'est le cas. Elle n'a pas d'autres solutions. L'ex-mari de Soussou sera si souvent à la maison qu'elle aura l'impression de vivre chez eux. Il la met chaque matin dans la gêne, en déambulant en caleçon d'une pièce à une autre - Je n'en peux plus Soussou ! Qu'il me respecte un peu ! Je ne suis pas une gamine ! - Je sais, il est temps que tu partes ! C'est mon ex et je fais tout pour le récupérer. Et puis, avec toutes les personnes que tu connais maintenant, il y aura certainement quelqu'un qui voudra t'aider, dit Soussou. Je suis désolée Zakia ! - Moi aussi, murmure celle-ci, les yeux larmoyants. Et tu ne peux pas savoir à quel point ! Au hammam, Zoulikha remarquera sa mine soucieuse. Elle avait l'air absent. - Tu as un problème Zakia ? - Hélas !, soupire Maria en fondant en larmes. (À suivre) A. K.