Alger a retrouvé en cet après-midi mémorable du samedi 28 mai, sa blancheur d'antan qu'elle n'aurait jamais du perdre d'ailleurs, eu égard au haïk m'rarma que nos h'mamet dzaïr n'auraient jamais dû plier dans leurs placards pour le perdre de vue. Elles étaient toutes là, ces belles h'mamet dzaïr élégamment emmaillotées dans leurs haïks qu'elles avaient dépliés pour blanchir l'Alger d'aujourd'hui si triste à en pleurer, comme le faisaient nos mères, nos sœurs, nos épouses et nos filles lorsqu'elles chaulaient les douerate de La Casbah à l'approche du mois sacré du Ramadhan. Et comme dans un cortège nuptial, nos h'mamet dzaïr défilaient à la parade à l'intérieur d'habitacles douillets d'anciennes voitures, le long des artères d'Alger sous le crépitement des flashs d'anonymes citoyens âgés de 7 à 77 ans, qui tenaient à immortaliser l'instant d'une medina devenue comme par miracle blanche comme elle l'était. L'organisation fut confiée au staff de l'association dite "Chabab mawahib wa afaq" que préside Djamila Douaghi, et le défilé a observé une halte sur l'esplanade baptisée du nom de l'humoriste Mohamed-Touri, adjacente à l'Opéra d'Alger Mahieddine-Bachtarzi, et au mythique café Tantonville, où nos h'mamet dzaïr et les conducteurs des tacots ont été conviés par le patron de l'indémodable Tantonville, à une sympathique pause-café. À ce propos, la dame Djamila Douaghi à déclaré : "Le choix d'une pause-café au Tantonville n'était pas fortuit ! Loin s'en faut ! Outre qu'il faille dépoussiérer le haïk, nous avons aussi à cœur de conter également à nos enfants, l'histoire de ce lieu convivial d'Alger, si chargé d'histoire d'une pléiade d'artistes, constituée de femmes et d'hommes de l'art dans toute ses dimensions. En effet et pour l'exemple, le Tantonville a été classé monument national par le département ministériel de la Culture". Mais ceci est une autre histoire sur laquelle on reviendra bientôt. Merci les filles! Louhal N.