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“Nous sommes rackettés par la mafia de l'or”
Mouvement de protestation des artisans bijoutiers d'Oran
Publié dans Liberté le 16 - 02 - 2005

La tension n'est toujours pas tombée, 24 heures après les échauffourées survenues à M'dina-J'dida entre des contrôleurs des finances et les bijoutiers. Rideaux baissés, étals vides, les 700 artisans bijoutiers d'Oran sont sur le pied de guerre. Les langues se délient. Le ras-le-bol contenu depuis des années est étalé sur la voie publique. “Nous sommes les dindons de la farce. Nous sommes livrés à nous-mêmes et l'Etat ne fait rien pour nous”, s'écrient des bijoutiers au bout du rouleau. Considéré comme l'un des plus importants marchés aurifères en Algérie, Oran et ses artisans bijoutiers se heurtent de plein fouet aux “desiderata” inavoués du cercle très fermé des barons de l'or. Le mot est lâché et il faut qu'on s'arrête. Depuis l'effacement en 1985 de l'Agenor, organisme étatique en charge de l'importation, la régulation et la cession de la matière première (lingot d'or) sur le marché national, la corporation est “la proie de tous les appétits”.
Grands appétits voraces et insatiables d'une frange de la société au-dessus de tout soupçon. “Nous sommes livrés, pieds et poings liés, à la mafia de l'or. C'est un secret de Polichinelle car tout le monde sait que les importations du précieux métal ont cessé depuis 20 ans”, avoue, excédé, le représentant de la corporation des bijoutiers à M'dina-J'dida. Avant la “disparition” de l'Agenor, les artisans bijoutiers étaient soumis à un véritable chantage. “Mais aujourd'hui, le chantage, plus conséquent et criant, nous fait franchement craindre le pire pour notre devenir”, affirme le représentant des bijoutiers. En 1991, une grève massive a été décrétée par les bijoutiers algériens qui réclamaient l'allégement du droit de poinçonnage, jugé excessivement cher par les bijoutiers. “C'est à une situation de pourrissement à laquelle nous avons survécu lors de cette grève monstre de 10 jours. Nous avons obtenu gain de cause mais l'Etat a trouvé le moyen ingénieux de nous escroquer”, déclarent des bijoutiers en colère.
La révision à la baisse du prix du poinçonnage (50 dinars le gramme au lieu de 100 dinars) a ouvert l'appétit au ministère de tutelle qui a fixé la TVA à 21%, soit 210 dinars par gramme d'or. “De quoi faire crouler tout le système de la corporation basé essentiellement sur la vente de l'or au gramme”, précise ce bijoutier, installé à M'dina-J'dida depuis 50 ans.
Selon le représentant des bijoutiers, le marché oranais consomme plus de 4 tonnes d'or par mois, une quantité importée frauduleusement d'Italie où l'industrie de l'or constitue un filon pour les barons de l'importation frauduleuse. “Tous les artisans bijoutiers d'Oran et d'Algérie sont “approvisionnés” par le biais du circuit mafieux qui importe frauduleusement l'or façonné à partir d'Italie”, ajoute notre interlocuteur. L'autre point noir des artisans bijoutiers concerne le phénomène de la corruption qui sévit à M'dina-J'dida. “Nous sommes soumis au diktat de certains contrôleurs qui nous rançonnent. Il faut casquer à chaque contrôle sinon notre marchandise est confisquée. Il faut à chaque fois graisser la patte au contrôleur et au poinçonneur. C'est du racket”, diront des bijoutiers au bord de la déprime.
B. G.


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