L'amélioration des conditions de vie des personnes vulnérables, la prévention des comportements à risque liées au VIH/sida et la promotion de l'accès aux soins et au droit à la santé, ce sont entre autres, les objectifs assignés au nouveau centre de promotion de la santé des femmes créé par l'association Green Tea, de Tamanrasset, pour la jeunesse contre le Sida et la drogue. Composé de salles d'éducation thérapeutique, de consultations psychologiques et de formation d'éducateurs communautaires, le centre, situé à l'entrée de Sersouf Ferraille, s'attelle à promouvoir la santé des femmes qui auront désormais un espace d'échange et de soutien. Ainsi, c'est le second centre à l'actif de l'association après celui dédié à l'information et la prévention contre le VIH/sida. Il faut signaler que depuis sa création en juillet 2015, ce dernier a enregistré 2 311 opérations de dépistage sur les 2 659 personnes, dont 1 673 en 2016. Le bilan de l'association montre que 97% des personnes rencontrées, issues de 16 nationalités, ont bénéficié d'un test HIV, dont 32% des femmes. La mise en place de cet espace a permis de prévenir les comportements à risques parmi les différentes catégories de la population, à même d'améliorer les conditions de vie des personnes vivant avec le virus et les toxicomanes en soutenant leur insertion familiale, sociale et professionnelle, a souligné le président de l'association, Guemmama Mohamed, précisant qu'en plus des 84 personnes prises en charge au niveau du centre baptisé du nom "Target", (littéralement cible), 1 589 autres ont été réorientées vers le centre de dépistage volontaire (CDV) de Tamanrasset. Le même montre aussi que la majorité des rencontres ont eu lieu de porte-à-porte dans des quartiers cibles, Tahaggart (1 599 personnes), Guetta El-Oued (42), Sersouf (11), Matnatalat (10), Amechouen (1) et Assoro (1). Les restaurants et lieux de regroupement des migrants demandeurs de travail ont également été ciblés par le dépistage mené par des éducateurs et relais communautaires qui ont fédéré ce projet humanitaire en s'investissant dans l'accueil, l'écoute et l'information des populations vulnérables ainsi que dans la communication de proximité afin de parvenir à changer les comportements et le regard ingrat de la société envers les malades. "Notre travail est d'abord axé sur l'information pour améliorer le niveau des connaissances sur le Sida de toutes les catégories sociales, les jeunes en particulier. Puis, sur le volet sensibilisation avec pour finalité de développer un climat de solidarité avec les personnes vivant avec cette pathologie en luttant contre l'exclusion. Ces dernières seront orientées vers la recherche de solutions adaptées à leur situation grâce à un accompagnement psychologique personnalisé et permanent", ajoute M. Guemmama, non sans évoquer l'importance que revêt le soutien de ces personnes suivant une approche de prévention tenant compte de certains aspects pouvant jouer un rôle déterminant dans l'exposition au risque de contamination. RABAH KARECHE