Comme à chaque jour de Ramadhan, les éboueurs sont à pied d'œuvre dès la fin du repas du s'hour, à 3h, au moment où les résidents des cités et quartiers sont plongés dans leur sommeil. Des amoncellements de sachets constituent les cargaisons des véhicules de ramassage des ordures, mais le plus gros des déchets est constitué, en ces jours de mois sacré, de pain et d'importants restes du f'tour, selon un travailleur communal. Pour ce dernier, le gaspillage du pain et des aliments est signe d'incivisme qui est condamnable par la religion et qui porte préjudice à l'économie. C'est chaque nuit aux aurores que les éboueurs entament leur travail de ramassage des ordures jetées dans les dépotoirs où s'amoncellent des quantités énormes de sachets divers et d'où se dégagent des odeurs pestilentielles. Des odeurs qui se répandent à plusieurs dizaines de mètres, incommodant les narines des résidents, des passants et des automobilistes qui passent près de ces endroits. Et pour cause, le non-respect des horaires de dépôt des ordures par les ménages ! Pour les travailleurs communaux, la principale cause de l'amoncellement des ordures est l'incivisme. Autre inconvenance du désordre, l'air qui se fait irrespirable du fait de la chaleur suffocante. En outre, les sachets non fermés ajoutent aux problèmes des travailleurs communaux, mais favorisent également la prolifération de toutes sortes d'insectes, de bestioles et de carnassiers. Il est reproché aux services communaux de ne faire qu'une rotation de ramassage des ordures par jour, situation qui est dictée par le problème lié au manque de véhicules de ramassage des ordures en nombre suffisant. Etant donné que le parc utilisé pour le ramassage des ordures compte quelques véhicules en panne et que pour faire face à la situation, l'APC a dû recourir à la sous-traitance et à la location de véhicules privés. M. EL BEY