RéSUMé : La visite se passe très mal. Salim, lui, refuse de fréquenter sa nièce. Farida le met au courant pour sa mère. Elle pensait qu'il allait faire un effort pour soulager sa mère, en racontant la vérité. Elle repart bien déçue. Elle a de la peine, sa belle-mère vient de mourir… L'enterrement de Fatima a eu lieu dans l'intimité. Assisteront à l'enterrement ses enfants et ses proches. Il n' y avait personne d'autre. Farida se sentait, plus que jamais, seule, et même si ses belles-sœurs et ses beaux-frères lui ont proposé d'aller vivre avec eux, elle refusera. Si elle avait pris cette décision, c'était pour ne pas contrarier son mari. Il a beau être en prison, elle sait que la nouvelle lui parviendra et leur relation se dégradera encore plus. L'unique visite qu'elle lui avait rendue lui a montré combien il pouvait être dur et ferme à toute idée. Elle ne comprend pas pourquoi il ne supportait pas ses nièces. Farida ne voit que des qualités en elles. Auprès de Nawel, elle a beaucoup appris et elle a le sentiment de ne pas pouvoir s'en sortir si elle reste à l'écart. Elle est partagée entre la peur et la révolte. Si elle n'obéit pas à Salim, elle prend le risque d'entrer en guerre avec lui. Si elle lui obéit, elle se retrouve seule. Elle ne peut pas rester enfermée à la maison à attendre qu'il sorte de prison. Il est encore à la maison d'arrêt. L'enquête est loin d'être finie et il est évident qu'à sa conclusion, Salim en aura pour des années de prison. - Qu'est-ce que je vais devenir pendant ce temps ? Il faut bien que j'apprenne à me débrouiller. Il aurait dû être heureux pour moi et soulagé de savoir que je suis avec sa famille. Pourquoi tient-il à tout compliquer ? Farida décide de retourner le voir. Mais pour que ce soit possible, il faut que l'avocat lui obtienne un permis de visite, et cela prendra presque un mois. Entre-temps, elle n'est pas beaucoup sortie, mais ses belles-sœurs ont passé quelques jours chez elle. Elle a eu aussi l'occasion de parler à ses parents. Elle ne leur a pas caché qu'elle n'était pas bien. - Si ça ne va pas, tu rentres au pays ! lui dit son père. Farida lui a promis d'y réfléchir. Quand elle peut enfin revoir son mari, elle ne s'attend pas à ce qu'il saute de joie. Comme la fois précédente, il l'accable de reproches. - Tu n'aurais pas dû venir ; tu me fais honte ! regarde-toi. - Tu ne peux pas m'impressionner Salim. Ma tenue est très décente, répond-elle. Je croyais que la mort de ta mère allait t'adoucir et t'ouvrir les yeux sur les priorités de la vie. Quand diras-tu la vérité ? Ton avocat dit que ton cas est désespérant si tu restes muet. - Ne le contacte plus. Et puis, si tu ne veux pas qu'il t'arrive malheur, tu devras m'écouter, rétorque Salim. Tu ne sors plus, tu ne fréquentes personne, même ma famille. - Tout mon entourage est mauvais, sauf toi. Toi, tu es parfait et si irréprochable. La preuve, tu es derrière les barreaux. - Cesse de me juger ! Qui es-tu pour oser le faire ? Sans moi, qui te prendrait pour femme, tu serais encore au bled. - J'y retournerais avec joie. Ne sois pas choqué quand l'avocat t'apportera les papiers du divorce. Salim se met à jurer et à la menacer. Mais Farida avait pris sa décision. Elle veut divorcer. Cinq années ont passé depuis. Salim est passé en jugement et a été condamné à dix ans de prison. Quant à Farida, après avoir divorcé, elle a repris ses études et travaille, actuellement, comme agent commercial. Elle s'est installée dans le sud de la France. Chaque année, elle vient passer ses vacances au pays, auprès de sa famille, histoire de ne pas vivre la souffrance due à la séparation. Fin A. K. [email protected]