Après le départ à la retraite du dernier facteur, la poste d'Aït-Ikhlef, dans la commune de Bouzeguène, ne dispose plus des services et de la ponctualité de ce fonctionnaire. Il y a 40 ans, le courrier arrivait plus vite à domicile que maintenant. Aujourd'hui, une lettre pourrait mettre plusieurs semaines pour arriver à destination. Ainsi donc, le dernier facteur est parti sans jamais être remplacé, et le personnel de la poste d'Aït-Ikhlef se réduit progressivement d'année en année. Depuis plusieurs mois, les sollicitations pour l'affectation de personnels supplémentaires sont restées lettre morte. Le personnel au guichet est surexploité et les guichetières expriment à demi-mot leur malaise car elles ne peuvent pas se charger de toutes les opérations. "J'attends depuis plusieurs jours une convocation du tribunal, elle est sûrement stockée à la poste", nous dira, un retraité, dépité. "J'attends le certificat de vie de ma mère qui tarde à arriver, les autres retraités l'ont reçu il y a bien longtemps. Sa pension sera certainement bloquée car le délai est dépassé", nous rétorquera un autre. D'autres documents importants comme les convocations aux examens, les courriers urgents peuvent créer des conséquences néfastes et regrettables aux citoyens. Kamel NATH OUKACI