Jeudi matin, les commerçants de Mekla se sont regroupés devant le siège de la mairie et des services de la daïra pour bloquer leurs entrées. Tous les rideaux sont restés fermés et seules les pharmacies sont assurées ouvertes. Cette grogne des commerçants a été provoquée par l'installation d'une foire commerciale à l'entrée de la ville. "Nous, commerçants de Mekla, n'avons pas été sollicités pour participer à cette foire. Le seul courrier qui nous a été adressé, date du 20 de ce mois, alors que les forains avaient déjà reçu l'agrément. Cela montre clairement comment sont gérées les affaires de la commune", dira Nabil B. , le porte-parole des commerçants contestataires. Les commerçants se sont déjà rapprochés des services communaux, du commissaire de police et du chef de daïra, ce qui a abouti à l'annulation de l'agrément de cette foire. Mais, mercredi, les services de la sûreté urbaine ont constaté que les stands commençaient à s'implanter et à se remplir de marchandises. Sur place, les policiers ont pu constater l'existence d'une autorisation d'activité qui a été "renouvelée" par les services communaux depuis la semaine passée alors qu'une réunion de concertation avait débouché sur l'annulation de cette foire. Après ce constat, le chef de sûreté de daïra a aussitôt ordonné aux forains de démonter les stands et de quitter les lieux dans les 24 heures. Le gérant de la foire aurait alors réclamé le remboursement de 40 000 DA représentant la moitié de la somme engagée par ses soins sous peine de porter l'affaire en justice, Les commerçants ont aussitôt cotisé et ont pu récolter la somme de ... 50 000 DA. Finalement, constatant la dégradation de la situation et redoutant des dépassements, le commissaire de police de Mekla a pris les choses en main et les forains ont été sommés de quitter les lieux illico presto. En définitive, les commerçants de Mekla regrettent que "les autorités communales se soient inscrites aux abonnés absents tout au long de ce conflit malheureux" et se sont alors regroupés devant le siège de la daïra pour manifester leur courroux et leur désapprobation face à cette situation déplorable qui aurait pu donner lieu à de graves dérapages. Saïd MECHERRI