L'ex-capitaine de la sélection nationale, Antar Yahia, estime que les Verts sont certes tombés dans un groupe difficile, mais ils ont aussi atteint un niveau qui leur permet de ne craindre aucune sélection pour atteindre l'objectif de la qualification au Mondial russe de 2018. "C'est un groupe des plus relevés où toutes les équipes croient en leurs chances. Si on pense que nos adversaires sont des équipes difficiles à jouer, ces derniers vont dire la même chose de l'équipe d'Algérie. C'est le moment de faire valoir ses capacités et de confirmer notre leadership sur le plan africain", a-t-il affirmé. Et d'ajouter : "C'est l'occasion d'affronter les grandes équipes et jouer de grands matches, il faut confirmer son statut de meilleure équipe d'Afrique. Il ne faut penser qu'à son équipe et chercher tout le temps à progresser tout en bénéficiant de l'avantage d'avoir le soutien de tout un pays." Face aux géants d'Afrique, le Cameroun, le Nigeria et la Zambie en l'occurrence, les spécialistes s'accordent à placer l'Algérie au rang de favori du groupe, et Antar Yahia est accord, mais, dit-il, les adversaires de l'EN ne vont pas se laisser faire et vont jouer leurs chances à fond dans ce groupe B, qualifié de groupe de "la mort", même si ces grandes nations de football ont perdu beaucoup de leur notoriété ces dernières années. "Il n'y a plus de petites et grandes équipes en Afrique. Tout le monde mérite le respect et travaille davantage pour progresser et améliorer son niveau. Comme l'Algérie, les autres sélections ont aussi leurs atouts à faire valoir", précise Antar Yahia, et d'ajouter : "Il est vrai qu'il ne s'agit peut-être pas du même Cameroun ou du même Nigeria d'il y a quelques années, mais ils restent tout de même de grandes nations de football. Ce sont des sélections qui peuvent enregistrer un passage à vide mais ne perdent pas leur expérience, les grandes équipes ne meurent jamais comme on dit. Ce sont des équipes qui ne manquent jamais de potentiel. Il faut se concentrer sur soi-même. Le premier adversaire de l'Algérie c'est bien elle-même. La sélection nationale d'aujourd'hui est en possession de tous les moyens, que ce soit matériels ou par rapport à son effectif. Il faut savoir utiliser ce potentiel dans le bons sens, et avant d'aller voir ce que devient le Nigeria, la Zambie ou le Cameroun, il faut savoir où nous sommes, nous, et chercher à progresser tout le temps." Sans sélectionneur depuis le départ du technicien français Christian Gourcuff, et un compartiment défensif instable, l'EN est appelée à régler ses lacunes et bien se préparer aux qualifications, mais pour Antar Yahia ce n'est pas une situation aussi alarmante : "Ce n'est pas aussi négatif que ça. À mon avis, la fédération a toujours su comment gérer la situation, et je pense qu'elle est dans le droit chemin pour conclure avec un entraîneur qui sera en place dans peu de temps, et c'est à partir de là qu'il faut travailler et chercher à chaque fois d'améliorer et faire progresser cette équipe." Le héros d'Omdurman a rappelé entre autres que l'atout majeur de l'équipe nationale à toujours été sa force de caractère, la solidarité et la volonté du groupe. "Le plus important est d'avoir un groupe soudé et solidaire, c'était notre clé de la réussite. Si cet effectif réussit à vivre ensemble, à avoir la volonté et le cœur, toutes les failles seront résolues et on ne parlera ni d'attaque, ni de milieu de terrain, ni de défense, c'est tout le monde qui est concerné", c'est la responsabilité de tout un groupe", a-t-il rappelé. Concernant le calendrier des Verts tout au long de ces éliminatoires au Mondial : "Le fait de débuter la compétition sur son terrain et la terminer ainsi pourrait être avantageux. Mais il n'y pas que ça, il faut aller chercher des points à l'extérieur, bien négocier ses rencontres. Aller chercher cette différence qui nous aidera à nous qualifier. Il est clair qu'à domicile, à Tchaker en particulier, tout le monde sera réuni autour de l'équipe nationale, là-dessus il n'y a aucun doute, il reste à mettre en fonction toutes ses qualités techniques, décrocher cette cinquième qualification de l'Algérie au Mondial." A. I.