Pour être admis définitivement à l'exercice de la fonction d'enseignant, ces candidats doivent se soumettre à une épreuve orale prévue les 2 et 3 juillet prochain. Ce sont 148 689 candidats sur les 677 856 inscrits qui ont été admis à l'examen écrit du concours national de recrutement des enseignants ; soit un taux de 24,95%, selon les résultats communiqués, hier, par le ministère de l'Education nationale. Le taux global de réussite qui avoisine 25% est jugé appréciable eu égard au nombre des inscrits à distance (avant confirmation, dépôt et validation des dossiers) sur le site de l'Onec qui est de 1 971 963, et du nombre de postes à pourvoir, à savoir 28 075 postes d'enseignement, tous cycles confondus, prévus au titre de l'année scolaire 2016-2017. Cependant, les postulants ayant passé avec succès cet examen doivent s'astreindre à des épreuves orales, prévues pour les 2 et 3 juillet prochain et dont les résultats finaux seront connus le 7 juillet. Le conseiller de la ministre de l'Education nationale, Mohamed-Chaïb Draa Ettani, qui intervenait hier sur les ondes de la Radio nationale, a indiqué que c'est à l'issue de ce dernier examen que seront finalement retenus les 28 075 candidats aptes à enseigner. L'épreuve portera sur les capacités d'analyse, de synthèse et de communication. Il a indiqué que parmi ceux qui ont pris part au premier examen, 112 396 n'ayant aucune expérience professionnelle dans l'enseignement ont passé la première phase avec succès, tout comme les 36 293 autres qui en sont dotés. L'intervenant indique aussi que les 148 689 candidats retenus figurent parmi les meilleurs de ceux ayant postulé et que c'est parmi eux que seront finalement retenus, lors d'un concours, ceux considérés comme les plus aptes à rejoindre le corps de l'éducation pour en relever le niveau. Faisant l'éloge de la nouvelle méthode de recrutement, le représentant du ministère de l'Education assure que les futurs professeurs seront progressivement recrutés après avoir été préalablement formés dans des instituts de formation "dont une vingtaine, dit-il, a pu être récupérée" à ce jour. L'objectif, déclare-t-il, est de disposer d'un organisme similaire dans chaque wilaya, "afin que nul ne pourra prétendre enseigner s'il n'est pas passé par une formation spécialisée". À noter que le taux de réussite chez les candidats sans expérience professionnelle dans l'enseignement est de 21,75%, soit 595 242, alors que ceux cumulant une expérience professionnelle l'a été de 45,84%, soit 90 614 candidats. Il a été enregistré quelque 81 929 candidats absents (12%). Rappelons que le concours de recrutement s'est déroulé dans de "bonnes conditions" à travers tout le territoire national, selon la ministre de l'Education nationale, bien que des cas de triche soient signalés. Des candidats ont été pris en flagrant délit de triche, selon la première responsable du secteur de l'Education, Mme Nouria Benghabrit. Ce concours avait été précédé par un mouvement de protestation des enseignants contractuels qui réclamaient notamment "l'intégration sans concours et sans condition de tous les enseignants contractuels et vacataires dans le secteur de l'éducation nationale", en ayant recours à une marche nationale, ponctuée par une grève de la faim dans le camp de Boudouaou. La tutelle avait rejeté l'intégration automatique telle que revendiquée par les contractuels, mais elle les a assurés de la prise en compte de leur expérience ainsi que de la prorogation du délai d'inscription au concours. A. R.