Le club annabi va mal. Cette saison est jugée, par certains responsables et supporters du club, comme étant la plus mauvaise jamais enregistrée depuis l'accession. Cette fois-ci, la formation fétiche de la Coquette flirte sérieusement avec la relégation. L'USM Annaba, qui pourtant possède une certaine marge de manœuvre mais aussi une fragilité mentale, a périclité d'une façon spectaculaire. Ainsi, le glas de la relégation a déjà sonné et tout le monde à Annaba se demande sincèrement qui est responsable de cette situation. Le nouveau faux pas, du week-end dernier devant les Usmistes d'Alger, est lourd de conséquences pour les Tuniques rouges qui accumulent ainsi “les mauvaises notes” au fil des rencontres. Cette confrontation a mis à nu les nombreuses faiblesses et lacunes qui caractérisent encore la formation du coach Kamel Mouassa, qui semble sombrer dans les abysses de la relégation. Aujourd'hui, la situation est très grave au sein du club. Même le boss des Tuniques rouges, Meribout Abdenour, qui s'est dit fatigué, a, dans une déclaration à la presse, décidé de quitter le club à la fin de la saison, en raison “des magouilles de tout bord qui se trament contre lui”, selon ses dires. À cet effet, il pointe un doigt accusateur vers ses détracteurs, seuls coupables, à ses yeux, de la situation qui prévaut au sein de la formation de l'antique Bouna. Mieux encore, il affirme que “des individus ont payé des énergumènes dans le seul but de détruire le club”. “Erraïs” a accusé également l'ex-entraîneur, Ahmed Slimani, d'avoir mystifié le club en procédant à des recrutements qui n'ont pas eu l'effet escompté. Cependant, le président, qui rassure les fidèles en affirmant qu'il tentera l'impossible pour sauver le club de la relégation avant son départ, a promis de déballer à la fin de la saison tout le “linge sale”. Le président fait état aussi d'un épineux problème d'ordre financier auquel le club est confronté, soit deux milliards de centimes de déficit. Dans ce contexte, il rassure cependant les joueurs en promettant qu'il honorera ses engagements, comme il l'a toujours fait. À onze rencontres de la fin du championnat, la “machine” bônoise est sérieusement grippée et les responsables du club n'arrivent toujours pas à diagnostiquer et comprendre le “mal” qui ronge l'équipe. Et, afin de pouvoir espérer demeurer au sein de la DI, des solutions urgentes, qui lui font énormément défaut, doivent être trouvées. Cependant, à entendre l'entraîneur, au même titre que ses hommes, le club annabi peut être sauvé. En effet, les Tuniques rouges sont déterminées, cette fois-ci, à récupérer les points perdus. “Il reste onze matches à jouer, soit trente-trois points à récolter et beaucoup de clubs sont sous pression. Il faut savoir seulement négocier match par match. J'ai confiance en mes joueurs, qui sont prêts à relever le défi et nous avons les moyens pour cela”, souligne le coach Mouassa qui tient, de son côté, à tranquilliser les supporters. Le président du club a, enfin, tenu à lancer en direction du public que “l'USM Annaba n'appartient pas à Meribout, ni à d'autres personnes d'ailleurs. C'est l'image de toute une ville. Moi, je partirai, mais le club doit survivre. C'est pour cela que je demande à tous les hommes de bonne volonté de soutenir et d'aider les Tuniques rouges à surmonter cette phase très délicate pour l'avenir du club parmi les ténors du championnat”. B. B.