Pas moins de 800 personnes ont été admises, durant les deux jours de l'Aïd El-Fitr, à travers le territoire national aux services des urgences. Et si les intoxications alimentaires ont fait 110 victimes, les accidents domestiques et les agressions ont enregistré une hausse vertigineuse durant la même période. Déployés de jour comme de nuit, les services de la Protection civile ont évacué des dizaines de personnes vers les hôpitaux qui ont mis sous surveillance médicale plus de 250 victimes. Le nombre élevé de victimes a été constaté dans le Grand-Alger où 110 cas d'intoxication alimentaire et 130 blessés, suite aux accidents de la route et aux agressions, ont été enregistrés par les services des urgences des CHU Mustapha-Pacha et Mohamed-Lamine-Debaghine (Bab El-Oued) Alger) au deuxième jour de l'Aïd El-Fitr. Selon les statistiques fournies par ces hôpitaux, "le nombre de cas d'intoxication et de victimes des accidents de la route a enregistré une hausse durant ces deux jours. Ces intoxications sont causées notamment par la consommation de grillades, de jus et de plats indigestes". Toujours à Alger, plus de 250 personnes ont été admises par les services des urgences depuis le premier jour de l'Aïd, dont 175 blessés dans les accidents de la route durant le deuxième jour, relevant que des dizaines d'autres cas de blessure suite aux agressions physiques et d'accidents domestiques ont été également enregistrés. Des médecins de garde aux services de chirurgie du même établissement ont également fait état d'une hausse du nombre de cas de traumatismes et de fractures suite aux accidents de la route et aux agressions physiques et à l'arme blanche. Ce qui dénote une hausse de la criminalité urbaine. Selon le chef de l'équipe médicale et paramédicale de permanence au CHU Mohamed-Lamine-Debaghine, "toutes les équipes mobilisées pour les deux jours de l'Aïd El-Fitr ont travaillé normalement et dans de bonnes conditions", et ce, même si aux services des urgences, il a été noté une forte tension à cause des blessés lourds. En ce sens, révèle la même source, "la matinée du premier jour de l'Aïd a été relativement calme, alors que l'après-midi a connu une hausse du nombre de blessés suite aux accidents de la route ainsi que des cas d'intoxication et de consommation de psychotropes (...). Les cas admis à ces services sont réorientés par la suite vers les services spécialisés, relevant la pression que connaît le service des urgences de cet hôpital qui reçoit des patients des différentes régions de la capitale voire hors wilaya, ce qui dépasse sa capacité d'accueil". Aussi, révèle une source sécuritaire, des dizaines de cas d'hospitalisation ont été recensés à travers plusieurs wilayas, notamment à Annaba, Constantine, Tizi Ouzou, Alger et Oran, pour consommation de drogue et surconsommation (overdose) de psychotropes. En ce sens, les dispositifs de sécurité mis en place par la Gendarmerie nationale et la Sûreté nationale ont conduit à l'arrestation de plusieurs individus dans les quartiers et les cités populaires. FARID BELGACEM