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102e partie
Entre le marteau et l'enclume
Publié dans Liberté le 18 - 07 - 2016

Résumé : Après son accouchement, Meriem revient à la ferme. Elle est un peu triste de devoir quitter Taos et Aïssa pour rentrer en France. Houria la reçoit froidement et montre ouvertement son animosité. Le jour des adieux arrive. La jeune fille quitte les lieux sans se retourner.
Cinq années passent. Meriem décroche son diplôme universitaire. Aïssa qui vivait maintenant à Paris était encore à l'école primaire et travaillait bien. C'était un garçon robuste et intelligent, qui charmait par ses réponses promptes et ses gestes amusants. Houria, comme on pouvait le deviner, avait poussé de grands cris de détresse lorsque Amar avait décidé de l'inscrire dans une école de la banlieue parisienne. Elle avait aussi sauté sur l'occasion pour s'accrocher au bras de son mari et le supplier de la prendre avec eux. Mais Amar, imperturbable, l'avait repoussée sans aménagement.
Meriem, qui était à l'université, avait plus de temps pour s'occuper de son petit frère. C'est avec joie d'ailleurs qu'elle avait préparé sa chambre et acheté un tas de choses dont elle pensait qu'il aurait besoin. Un peu dépaysé au début, Aïssa avait fini par s'habituer à son nouvel univers, et une fois sur les bancs d'école, il avait vite fait de se mettre au diapason de ses camarades de classe. Amar était aussi fier de son fils qu'il l'était de Meriem. Cette dernière était devenue une très jolie femme, convoitée par les jeunes émigrés, et même par des Français. Cinq années durant, elle s'était donnée à fond pour ses études, sans regarder en arrière. Elle n'était plus retournée au bled depuis son accouchement et s'était contentée des missives de Hakim qui lui écrivait régulièrement et lui donnait des nouvelles du village. Amar par contre rentrait chaque année. Elle eut du mal à le convaincre de son refus de passer ses vacances au bled et trouve une échappatoire dans les voyages organisés par son université au profit des étudiants en architecture comme elle, qui découvraient dans ces excursions des sites et des monuments qui les inspiraient.
Une fois son diplôme en poche, Amar insiste pour qu'elle parte se reposer au village, maintenant qu'elle n'a plus d'excuses. L'idée n'était pas mauvaise, se dit-elle, d'autant plus que Aïssa voulait l'accompagner. Sans plus hésiter, elle prend les billets d'avion et prépare leurs bagages. Amar les rejoindra plus tard pour le mois de Ramadhan. Taos, qui n'avait pas revu la jeune fille, pousse un cri de joie à sa vue. Elle ne cessait de la contempler et de la caresser en l'entraînant vers le milieu de la grande salle :
-Tu es devenue une très belle femme, ma chérie. On ne va pas te reconnaître au village. J'ai peur pour toi du mauvais œil. Que Dieu nous en préserve. Oh ma petite, tu es sublime !
Meriem serre Taos dans ses bras et lui embrasse le front :
-Tu exagères tante Taos, je n'ai pas trop changé depuis mon dernier
voyage.
-Ton dernier voyage ? Mais cela fait cinq ans !
Quelqu'un toussote derrière elles. Meriem se retourne pour rencontrer le regard de Hakim qui lui souriait.
-Hakim ?
-Oui.
-Mon Dieu ! Comme tu as changé ! Tu es devenu un très bel homme.
-Toi aussi, tu as changé pour devenir plus belle que jamais.
Aïssa qui était demeuré sur le seuil de la porte s'approche d'eux :
-Je ne sais pas ce que vous pouvez vous raconter tous, mais moi j'ai très faim. Et puis, où est passée ma mère ?
Taos essuie ses yeux et lui caresse les cheveux :
-Si tu as faim, je peux y remédier tout de suite, mais pour ta mère, je suis désolée, elle n'est pas là.
-Non ?
Taos secoue la tête :
-Non. Elle a quitté la maison il y a deux jours pour se rendre chez une cousine à elle dans un autre village. Mais je pense qu'elle ne tardera pas à rentrer. Demain ou après-demain au plus tard.
Aïssa prend son sac à dos et ses affaires et se dirige vers sa chambre :
-Dépêche-toi donc de mettre la table tante Taos. Les relents de ton couscous me font saliver.
Deux jours passent. Houria rentre. Si elle était heureuse de revoir son fils, elle ne semblait pas l'être pour Meriem, et se laisse embrasser par cette dernière sans trop d'enthousiasme. Pourtant, Aïssa lui assure que c'est grâce à sa sœur aînée qu'il menait une vie de pacha à Paris.
C'est elle qui s'occupait de lui, l'assistait dans ses études et lui offrait son affection. Houria se contente de hausser les épaules et entraîne Aïssa dans sa chambre pour le questionner sur son père. Taos les suit des yeux et murmure :
-Tu ne changeras jamais, Houria. Ton cœur est aussi dur qu'une
pierre.
(À suivre)
Y. H.


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