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98e partie
Entre le marteau et l'enclume
Publié dans Liberté le 12 - 07 - 2016

Résumé : Les vacances prenaient fin pour Amar qui, après avoir traité ses affaires, demande à sa fille de préparer leurs bagages. Mais cette dernière lui annonce qu'elle allait prolonger son séjours au bled. Elle argumente sa décision par son besoin de se reposer, après une dure année scolaire.
Amar fronce les sourcils :
-Tu veux vraiment rester au bled ?
-Bien sûr. Il n'y a pas un autre endroit sur terre plus beau et plus accueillant que notre village. Et puis ici au moins j'ai tout le monde avec moi. Aïssa sortit de sa chambre et vint se mettre sur les genoux de son père en lui chatouillant le visage. Amar lui pince la joue :
-Tu vois petit. Ta sœur refuse de rentrer avec ton père. Elle veut rester ici avec toi.
Aïssa tape des mains :
-Je vais jouer avec elle. Je vais jouer avec elle.
Amar sourit :
-Toi, tu ne penses qu'à jouer. Ah ! Comme j'aurais souhaité avoir encore ton âge !
Aïssa s'agite et tend son petit doigt vers Meriem :
-Nous allons dans ta chambre pour le jeu des carrés. Toi les rouges, et moi les blancs cette
fois-ci.
Meriem hoche la tête
-J'ai encore des choses à faire Aïssa. Après le dîner, nous pourrions faire une partie.
-Et avec moi ? Quelle partie vas-tu jouer Meriem ?, demande Amar d'un air sérieux.
-Voyons papa, voyons ! Je t'assure que cela me fait mal, très mal même de te savoir seul à Paris. Si tu veux que je rentre avec toi...
Amar lève une main :
-Non, non. Tu veux rester au bled ? Restes-y. Mais je te préviens. Dès que j'aurai le dos tourné, Houria s'en prendra à toi.
Meriem déglutit :
-Je la connais assez maintenant. Elle n'est pas aussi mauvaise que tu le penses. Et puis il y a Taos. Et je pourrais aussi me rendre chez Daouia et les autres voisines.
Amar dépose Aïssa et se lève :
-Bien. C'est ton choix. Je vais rentrer à Paris, et lorsque tu auras envie de me suivre, fais-le-moi savoir. J'espère que tu sais ce que tu fais. Si tu rates la première année à l'université, tu vas devoir rallonger ton cycle supérieur.
-Je sais papa. Mais je préfère entamer l'année en forme que de devoir la refaire. Elle sentit un pincement au cœur et des larmes imbibèrent son visage. Amar lui caresse la joue :
-Ne pleure pas. Si tu te sens désemparée, tu n'auras qu'à prendre un billet d'avion pour rentrer. Encore une fois, je te demande si tu veux réellement prolonger ton séjour ici au bled ?
-Oui papa, je veux passer quelques mois à la ferme. Je me sens si bien ici.
-À ta guise ma fille. J'espère que tu ne vas pas le regretter.
- Non. Je saurai organiser mon temps. Taos a promis de m'apprendre à cuisiner des plats traditionnels. Et puis il y a Aïssa qui me suit partout maintenant. Je vais m'occuper de lui aussi. Pas trop convaincu par les arguments avancés par sa fille quant à vouloir prolonger son séjour au bled, Amar se rend tout de même à l'évidence : Meriem a déjà tranché dans cette affaire. Il boucle ses bagages et quitte la ferme deux jours plus tard, à l'aube. La jeune fille verse de longues larmes lorsque la portail se referme. Son père venait de partir, et elle se sentit plus que jamais seule. Avait-elle le choix ? Elle passe la main sur son ventre, qui devenait de plus en plus proéminent au fur et à mesure que les semaines passaient. Elle venait de dépasser le sixième mois, et ses rondeurs ne trompaient plus sur son état. Heureux encore que Amar n'ait rien deviné ! Taos qui venait de rentrer dans sa chambre essuie une larme et se penche sur elle pour l'embrasser :
-N'aie pas peur ma fille. Dans quelques mois, tu rejoindras ton père, et nous tirerons un trait sur le passé. Meriem se rendort et ne se réveille que vers la mi-journée. Elle avait l'impression que le temps s'est arrêté. Va-t-elle pouvoir supporter l'absence de son père jusqu'à son accouchement ? Jamais encore elle ne l'avait quitté pour une période aussi longue. Elle tourne en rond un moment dans la maison, puis retourne dans sa chambre pour se reposer. Hakim lui avait offert quelques nouveaux titres de lecture, et elle y trouve refuge. Aïssa était parti avec sa mère. Houria avait quitté la maison juste après le départ de son mari pour passer la journée chez une vieille tante. Taos avait préparé un succulent déjeuner, mais Meriem ne put rien avaler. Son cœur était gros, et son estomac noué renvoyait son contenu dans son gosier. Elle déglutit et met la main devant sa bouche :
-Merci Taos, mais je n'ai pas du tout faim.
(À suivre)
Y. H.


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