Alors que la participation aux élections locales et législatives de 2017 n'est pas encore acquise, voilà que les instances consultatives des mouvements Ennahda et El-Islah qui doivent trancher la décision, sont aux prises avec des problèmes organiques. Il s'agit pour Ennahda, qui est également membre de la Cltd et de l'Icso, d'une action de contestation interne suivie de la démission de deux membres influents du bureau national, menée par le vice-président Youcef Khebaba, qui vise la tête du secrétaire général du parti Mohamed Douibi, et par l'ancien chargé de l'information, Mohamed Hadibi. Cette fronde, qui n'est pas la première pour ce parti créé par Abdallah Djaballah, de l'avis de certains militants, serait à même de compliquer davantage la position de ce mouvement, vis-à-vis des prochaines échéances en raison de la loi portant régime électoral, qui impose aux partis ayant obtenu moins de 4% des sièges lors des précédentes échéances électorales à recueillir les signatures nécessaires pour voir leurs listes acceptées. Une loi, est-il besoin de le rappeler, contre laquelle le mouvement Ennahda a fait front commun avec d'autres partis d'opposition notamment le MSP et El-Islah, ainsi que le Parti des travailleurs, El-Adala, le FFS et El-Karama pour la bloquer à l'APN. Pour le SG du parti, Mohamed Douibi, joint par téléphone, hier, cette double démission "n'est pas nouvelle" pour le parti, mais elle date d'un certain temps déjà. Elle devrait trouver une solution au sein du conseil national qui se tiendra à la mi-août. "Cette session du conseil national va régler tous les problèmes organiques et politiques. Pour le moment, je ne dis rien, parce qu'il est des prérogatives du conseil national, d'assurer le suivi et de faire le bilan de l'action du bureau exécutif", a-t-il affirmé. Ces déboires ne sont pas sans rappeler ceux d'un autre parti, de l'AAV, El-Islah, dirigé par le secrétaire général, Filali Ghouini, où une crise d'alternance bat son plein, depuis le retrait de confiance et le remplacement du président du mouvement, Hamlaoui Akkouchi. Par ailleurs, le mouvement El-Islah s'est retiré du Pôle des forces du changement et a décidé du maintien en sa qualité de membre au sein de l'Instance de consultation et de suivi de l'opposition. Le MSP semble, lui, déjà lancé dans une précampagne qui a vu son président enchaîner des visites sur le terrain et des rencontres de proximité destinées à la formation des cadres. A. R.