Le Comité international olympique (CIO) a décidé hier de ne pas suspendre le Comité national olympique russe (ROC) et de laisser les fédérations internationales statuer au cas par cas sur la participation des sportifs russes, au regard de critères très stricts, avant les Jeux de Rio. "Les sportifs russes des 28 sports olympiques doivent assumer les conséquences de la responsabilité collective (de leur pays) et la présomption d'innocence ne peut leur être appliquée", souligne le communiqué du CIO. "D'un autre côté, la justice individuelle doit être appliquée et tout athlète doit pouvoir prouver que la responsabilité collective ne doit pas être appliquée dans son cas". Le CIO a ainsi défini que le Comité national olympique russe (ROC), "contre lequel aucune preuve n'existe dans le rapport" McLaren sur le système de dopage d'Etat, ne pourrait sélectionner aucun sportif contrôlé positif au cours de sa carrière. Les candidats à une sélection devront également avoir été récemment testés par d'autres instances que celles opérant en Russie. En vertu de ces critères, Yuliya Stepanova, lanceuse d'alerte à l'origine des premières révélations sur le système de dopage étatisé en Russie, a été interdite de participation par le CIO. La coureuse de 800 m avait en effet été suspendue entre 2011 et 2013 pour des irrégularités sur son passeport biologique. Stepanova avait été admise à s'aligner sur 800 m par la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) au regard de ses dénonciations. Jeudi, le Tribunal arbitral du sport (TAS) avait par ailleurs donné raison à la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) qui avait suspendu la fédération russe en raison des conclusions accablantes d'une première commission d'enquête indépendante sur le système de dopage organisé en Russie.