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Ces postes interdits aux binationaux Premier ministre, ministre, présidents de l'apn et du sénat, gouverneur de la banque d'algérie et les fonctions militaires
Le Conseil des ministres a adopté un avant-projet de loi qui définit la liste des hautes responsabilités de l'Etat ainsi que des fonctions politiques qui requièrent cette exigence. On s'en souvient : la disposition avait suscité un tollé, notamment parmi notre communauté à l'étranger qui y voyait une volonté des autorités de l'exclure de l'effort du développement. La polémique suscitée par l'article 51, en question, devenu par la suite article 63, dans la Constitution amendée et adoptée en février dernier, car stipulant que la nationalité algérienne exclusive est requise pour l'accès aux hautes responsabilités de l'Etat et aux fonctions politiques, devrait peut-être s'estomper, mais pas rassurer nos cadres à l'étranger qui ne peuvent plus aspirer à accéder à certains postes dans leur pays d'origine s'ils ne disposent pas de la nationalité algérienne exclusive. Le Conseil des ministres, qui s'est réuni hier sous la présidence d'Abdelaziz Bouteflika, a, en effet, adopté un avant-projet de loi qui définit la liste des hautes responsabilités de l'Etat ainsi que les fonctions politiques qui requièrent cette exigence. Au titre des responsabilités et fonctions civiles, les dispositions du projet de loi concernent les présidents des deux Chambres du Parlement et le président du Conseil constitutionnel, le Premier ministre et les membres du gouvernement, les présidents de la Cour suprême et du Conseil d'Etat, le gouverneur de la Banque d'Algérie, les responsables des organes de sécurité ainsi que le président de la Haute instance indépendante chargée de la surveillance des élections, précise le communiqué du Conseil des ministres repris par l'APS. Au titre du ministère de la Défense nationale, le projet de loi englobe les principales responsabilités et fonctions au sein de l'Armée nationale populaire et prévoit également que celles-ci pourraient être élargies à toute autre responsabilité militaire qui sera décidée par décret présidentiel, selon la même source. "La mise en œuvre de ces dispositions se fera avec la production par le concerné, d'une déclaration sur l'honneur de sa nationalité algérienne exclusive", ajoute le texte. Ainsi donc, les cadres algériens établis à l'étranger ne pourront pas aspirer à accéder à des postes politiques. Seuls, visiblement, des postes à caractère de gestion peuvent leur être accordés à la lumière de ce nouveau-projet de loi. Bien entendu, dans la Constitution amendée, l'article 27 stipule que "l'Etat œuvre à la protection des droits et des intérêts des citoyens à l'étranger dans le respect du droit international, des conventions conclues avec les pays d'accueil et de la législation nationale et de celles des pays de résidence". Tout comme il y est noté que "l'Etat veille à la sauve garde de l'identité des citoyens résidant à l'étranger, au renforcement de leurs liens avec la nation, ainsi qu'à la mobilisation de leur contribution au développement de leur pays d'origine". Mais comment peuvent-ils contribuer au développement dans la mesure où certains postes pour lesquels ils peuvent naturellement aspirer leur sont exclus ? Si dans la foulée de la polémique, certains y avaient vu, particulièrement, une arrière-pensée de court-circuiter "certaines candidatures", désormais on peut dire que l'accès à certains postes de responsabilité appellent à ce que les postulants renoncent à songer à aller voir si l'herbe est plus verte ailleurs. Ouyahia l'avait dit. Karim K.