Constatant que la Minurso n'avait pas encore atteint sa pleine capacité de fonctionner malgré le retour de 25 membres, "les 15 membres du Conseil de sécurité espèrent fortement que cet objectif pourra être atteint dès que possible", a affirmé l'ambassadeur du Japon aux Nations unies. Le Conseil de sécurité a de nouveau appelé, mardi, à New-York, à l'issue d'une réunion à huis clos à laquelle a assisté Kim Bolduc, la représentante spéciale du SG de l'ONU au Sahara occidental, à la reprise des négociations entre le Front Polisario et le Maroc avec pour objectif d'aboutir à la tenue d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui. "Informés de l'état du rétablissement des activités de la mission conformément à la résolution 2285, les membres du Conseil de sécurité ont souligné l'importance de la relance des négociations directes pour parvenir à une solution politique garantissant le droit à l'autodétermination au peuple sahraoui", a déclaré le président en exercice de l'organe exécutif des Nations unies, le Japonais Koro Bessho. Ce dernier a indiqué que le Conseil de sécurité a salué les progrès accomplis pour remettre sur pied la mission onusienne au Sahara occidental (Minurso), tout en demandant la poursuite du retour progressif de ses experts expulsés en mars dernier par Rabat. L'ambassadeur du Japon, a affirmé à l'issue de consultations à huis clos, que le Conseil a constaté que la Minurso n'avait pas encore atteint sa pleine capacité de fonctionner malgré le retour de 25 experts, soit un tiers des membres expulsés, et espère fortement que cet objectif pourra être atteint dès que possible. Pour rappel, la résolution accorde un délai de trois mois au chef de l'ONU pour informer le Conseil de sécurité sur la restauration des activités de cette mission, démantelée par des mesures de rétorsion prises par le Maroc en mars dernier. Face à cette position des membres du Conseil de sécurité, l'ambassadeur du Maroc à l'ONU, Omar Hilal a déclaré à la presse qu'il y avait un accord entre les Nations unies et le Maroc et que Rabat allait l'appliquer pleinement. Selon lui, "cet accord a pratiquement mis fin à la crise", a-t-il assuré, mais sans donner de détails. Des diplomates du Conseil ont estimé que la querelle entre l'ONU et Rabat était dé- sormais en passe d'être réglée. C'est l'avis de l'ambassadeur français, François Delattre, pour qui "il existe clairement une dynamique positive aujourd'hui, et que le chemin menant à la pleine fonctionnalité de la mission est bien engagé". Même son de cloche chez son homologue britannique Matthew Rycroft, qui s'est, lui aussi, montré optimiste en affirmant devant des journalistes avant la réunion que "c'est un problème qui est en train de se résoudre". Quant à la question de savoir si le Conseil avait abordé la lettre qui lui a été adressée, vendredi, par le Front Polisario et dans la quelle la partie sahraouie l'a exhorté à adopter une approche urgente pour la reprise des négociations, Koro Bessho a répondu que "les membres ont relevé l'importance de relancer ce processus politique". Merzak Tigrine