Dans une déclaration transmise à la presse, la Coordination des travailleurs de l'éducation de Béjaïa, réunie dernièrement, a appelé à la démocratisation du débat autour de la réforme de l'éducation. Le Conseil de wilaya s'inscrit dans l'optique d'une démocratisation des débats sur une large réforme du système éducatif pour une refonte de la relation du triangle pédagogique en s'inspirant des valeurs d'un savoir humanisé et d'une égalité des chances de tous, avant de toucher ponctuellement à l'examen du bac d'une part et à ériger de nouveaux curriculums, d'autre part. Selon les membres du conseil, "la réussite de cette refonte est conditionnée par l'atténuation des inégalités sociales entre les apprenants grâce au renforcement effectif des cantines, des transports, de la médecine et des jeux scolaires, et passe obligatoirement par l'intégration des ouvriers professionnels, des corps communs et des agents de sécurité dans leur secteur d'activité, c'est-à-dire dans les statuts de l'Education nationale et l'amélioration des conditions de vie et des salaires". La CTE-Béjaïa dénonce également la sourde oreille affichée par le directeur de l'éducation "quant à la prise en charge de certains problèmes (présumés réglés)", tels que la participation au mouvement à titre exceptionnel, l'étude des demandes de rapprochement au début de la rentrée scolaire, l'accord de 40 jours de congé annuel aux travailleurs de la DE, le respect des revendications du partenaire social et la levée des suspensions arbitraires des fonctionnaires. Les syndicalistes qui disent "ne jamais accepter la remise en cause des acquis des travailleurs de l'éducation de la wilaya dans la douleur et avec des hautes luttes des années durant', revendiquent le maintien du système de départ en retraite précédent. Selon eux, "la remise en cause annoncée par la tripartite n'est qu'un prélude au démantèlement des transferts sociaux en commençant par la CNR". À cet effet, à la CTE-Béjaïa, une série de revendications a été formulée. Il s'agit du règlement des problèmes posés et cosignés sur les différents procès-verbaux, l'ouverture d'un dialogue garantissant le règlement des situations en instance et le maintien des acquis des travailleurs. Par ailleurs, tout en appelant les travailleurs à rester mobilisés, les membres du conseil ont confirmé le préavis de grève déposé le 4 juin dernier. H. KABIR