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Disparition de Nihal : la vérité suspendue au test ADN... Des prélèvements sanguins ont été effectués sur ses parents après la découverte d'une robe et d'un crâne
On a appris hier d'une source proche de la famille, à Aït Abdelouahab, que les parents de la fillette disparue ont fait l'objet de prélèvements sanguins "pour les besoins des tests de comparaison avec les taches de sang de la robe découverte la veille" À Azaghar, en contrebas du village Aït Abdelouahab, où la fillette de 4 ans, Nihal Si Mohand, a disparu le 21 juillet dernier, un vaste périmètre a été bouclé par les gendarmes qui ont intensifié les recherches depuis les premières heures de la matinée. La présence des gendarmes a été remarquablement renforcée. Douze nouveaux véhicules de transport de troupes étaient présents sur ces lieux où, coude à coude, les hommes en uniforme vert passaient au peigne fin centimètre par centimètre la zone. L'accès était interdit à la zone où les recherches s'effectuaient. Aux habitants qui ont lancé, la veille, un appel à toutes les régions pour leur venir en aide à l'effet de mener une vaste opération de recherche, et surtout aux journalistes qui, devant la défaillance avérée de la communication officielle, se retrouvent coincés entre la nécessité d'informer et l'intox et la rumeur. Ces deux derniers mots étaient d'ailleurs sur toutes les lèvres, hier, dans la région des Ouacifs. "Ni corps ni tête n'ont été découverts hier ici. Il n'y a que la découverte de la robe qui est confirmée et qui doit faire l'objet de tests pour savoir à qui elle appartient", lançait d'ailleurs l'adjoint au maire, Chabane Mansour, devant la presse qu'il appelle à "la retenue". À l'instar de cet élu, personne à Aït Abdelouahab ne veut croire à la découverte d'un corps ou d'une tête sur les lieux la veille. "C'est une pure invention des médias !", nous rétorque un jeune en colère rencontré sur place. "Même la robe n'appartient pas à Nihal. Son père a été catégorique", renchérit son accompagnateur. La colère était lisible sur tous les visages. Les habitants, désemparés et ne sachant plus à quel saint se vouer, n'ont pas fini de commenter ce qu'ils continuent de qualifier, à raison, de rumeur, puisqu'aucune information n'a été officiellement fournie à la famille Si Mohand, alors que l'on parle encore d'une nouvelle découverte, celle de lambeaux de chair dans cette même zone ratissée toute la journée par les gendarmes. Toutefois, dans le milieu sécuritaire, on continuait encore, hier matin, à parler d'une "tête méconnaissable découverte la veille et qui était toujours en cours d'identification à la morgue du CHU de Tizi Ouzou". Sans le moindre autre détail. Officiellement, ni la gendarmerie qui mène les recherches ni la justice qui chapeaute l'enquête ne veulent communiquer. "Il faut contacter le commandement", rétorque aux journalistes le gendarme qui leur ordonnait de rebrousser chemin. "Ici, on applique les instructions", dit-il. Cependant, on a appris hier d'une source proche de la famille, à Aït Abdelouahab, que les parents de la fillette disparue ont fait l'objet de prélèvements sanguins "pour les besoins des tests de comparaison avec les taches de sang de la robe découverte la veille". Par ailleurs, on apprend qu'un point de presse du procureur général près la cour de Tizi Ouzou serait prévu pour aujourd'hui pour lever le voile sur cette affaire qui tient en haleine toute l'Algérie. En attendant, à Aït Abdelouahab, cette bourgade qui a été subitement sortie de l'anonymat, les habitants continuent d'entretenir un espoir fou de retrouver le "petit ange" disparu mystérieusement tout en ayant la profonde conviction que derrière cette disparition se cache un vrai monstre qui ne peut être étranger à la région. Samir LESLOUS