Il s'agit d'une sorte de compilation où on retrouve des récits authentiques vécus par l'auteur ou tirés des témoignages authentiques du défunt colonel Mohand Oulhadj, ex-chef historique de la Wilaya III. Mohand Saïd Akli, officier de l'ALN et fils du colonel Mohand Oulhadj, vient de publier un nouvel ouvrage intitulé "La glorieuse révolution algérienne" dans lequel il a présenté les événements phares qui ont marqué la guerre de Libération nationale du premier novembre 1954 au 5 juillet 1962. L'ouvrage constitue une sorte de compilation où on retrouve des récits authentiques vécus en grande partie par l'auteur mais aussi tirés de témoignages véridiques du défunt colonel Mohand Oulhadj, ex-chef historique de la wilaya 3. L'auteur plus connu sous le nom de guerre de "Si Mohand Saïd" s'est néanmoins défendu dans la préface de son ouvrage d'être un historien qui aurait fait des recherches exhaustives sur la révolution algérienne. Son objectif, écrit-il, est de "raconter et faire revivre le plus fidèlement possible, la vie simple, rude et souvent dangereuse des maquisards de l'ALN constitués pour la plupart de jeunes volontaires prêts à mourir pour la patrie. Les récits signés par leurs auteurs apportent des témoignages émouvants sur le vécu des moudjahidine dans les maquis durant la guerre de Libération nationale". Pour Mohand Saïd Akli, cet ouvrage représente modestement une forme d'apport et de contribution à l'écriture de l'histoire de la Révolution algérienne. Ainsi, au moment où des milliers d'archives sont gardées secrètes par la France coloniale, des acteurs de la révolution tels l'officier Si Mohand Saïd Akli, fils du colonel Mohand Oulhadj, le vaillant chef de la Wilaya III historique, apporte de grandes vérités sur la guerre d'Algérie qui, malheureusement, n'a pas encore livré tous ses secrets. Cet ouvrage de plus de 200 pages explique en détail, l'organisation administrative et militaire de la lutte armée et retrace les grands événements de la Révolution. Ce livre, La glorieuse révolution algérienne, est né de la longue expérience accumulée par l'auteur au cœur du combat, au sein du FLN historique et de l'Armée de libération nationale (ALN). Dans cet ouvrage, "un fruit mûr", Mohand Saïd Akli dévoile également la maturation à la fois sociale et politique de l'ALN ainsi que la mobilisation du peuple algérien uni pour un même idéal, celui de briser l'oppression coloniale. De nombreux événements tant politiques que militaires ont donc été évoqués et synthétisés par l'auteur afin de "bâtir" un ouvrage simple, clair et enrichissant. Outre la Plateforme de la Soummam qui avait tracé la feuille de route de la Révolution, on retrouve aussi des documents de l'opération "Jumelles". Et parmi les annexes, il y a les précieuses notes du colonel Mohand Oulhadj ainsi que la loi française fixant l'état d'urgence en Algérie. Il y a enfin les témoignages et le bilan des activités du colonel Mohand Oulhadj, une lettre de l'état-major de l'ALN à Tunis adressée au colonel Mohand Oulhadj, les Manifestations du 11 décembre 1960, un récit sur les massacres d'Iflissen, le rapport politique du mois de juin 1959, des récits se rapportant à l'indépendance, comme la levée des couleurs un certain 5 juillet 1962 etc. En tout, pas moins de trente-quatre récits historiques ont été reproduits dans l'ouvrage, enrichis d'une série de photos et de fac-similés comme celui portant remise du trésor de la Wilaya III à la Présidence de la République algérienne. Kamel Nath Oukaci La Glorieuse révolution algérienne, paru chez Sara Editions, Draria Alger, Prix : 450 DA. Bio express Akli Mohand Saïd est né le 19 juin 1933. Après des études primaires à l'école d'Aït Ikhlef à Bouzeguène (Tizi Ouzou) et des études complémentaires à l'école de Vieux Kouba, il part en France en 1952 où il est recruté à l'usine Coder Saint Marcel. Le 12 mai 1954, il est appelé à effectuer son service militaire. Le 15 juillet de la même année, il rejoint le 7e Régiment des tirailleurs algériens à Coblence. Il est libéré le 1er mars 1956. Il rejoint alors le maquis sur ordre du colonel Mohand Oulhadj. Il sera successivement chef de groupe, commando, sergent-chef de renseignement à Idjeur, adjudant-chef du secteur Béni Ghobri, aspirant-politique à Larbaâ Nath Iraten et chef de la région d'Azazga. Après un accrochage dans le village de Bouzeguène, Akli Mohand Saïd est grièvement blessé et fait prisonnier par l'armée française. Il ne sera libéré qu'en 1962.