Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, "ne voit pas d'objection" à l'ouverture d'une faculté de médecine à Bouira. Pour le ministre qui était en visite jeudi dans la wilaya, "la demande doit être formulée par les autorités locales et ensuite examinée par la tutelle", dira-t-il, avant d'expliquer que c'est aux responsables de l'université Akli-Mohand-Oulhadj de Bouira de présenter un dossier "en bonne et due forme", dans lequel ils doivent motiver la mise en place d'un département ou d'une faculté de médecine. "Personnellement, je ne vois aucune objection à cette éventualité, mais la balle est dans le camp du recteur de l'université et des autorités locales", soulignera M. Hadjar. Il faut préciser que les projets de l'ouverture d'une faculté de médecine et éventuellement d'un CHU à Bouira ne datent pas d'hier. C'est un vieux "serpent de mer". Pour rappel, en 2011 déjà, l'actuel chef de cabinet du wali, Kamel Berkane, s'était quelque peu précipité en annonçant ceci : "(...) Je suis fier de vous annoncer que Bouira aura son propre département de médecine. D'ailleurs, l'ouverture des plis relatifs à la réalisation de ce projet a eu lieu le 11 de ce mois (décembre 2011, ndlr)." Puis, rien à signaler. C'est le silence radio, jusqu'en 2013, et la visite de l'ancien ministre de l'Enseignement supérieur, Rachid Haraoubia. Ce dernier avait, en quelque sorte, tempéré les ardeurs des uns et des autres, en conditionnant la création d'une faculté de médecine à Bouira, par la disponibilité des spécialités "gravitant" autour de cette branche. Trois ans plus tard, c'est le retour à la case départ, avec néanmoins une touche d'optimisme, si on devait se fier aux assurances du ministre. Au sujet de la prochaine rentrée universitaire, l'hôte de Bouira avancera le chiffre de 1,6 million d'étudiants attendus, pour 1,3 million de places pédagogiques disponibles. "Nous enregistrons un certain déficit en matière d'hébergement, mais il devrait être relativement comblé avec le retour au système de vacation", a-t-il tenu à rassurer. Pour ce qui est du nombre de diplômés cette année, M. Hadjar l'estimera à 288 000, dont 161 000 suivront leur formation en mastère l'année prochaine. Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique s'est enquis, au cours de sa courte escale à Bouira, des travaux de réalisation de 4 000 places pédagogiques et d'une résidence de 2 000 lits constituant la première partie du nouveau pôle à réceptionner d'ici à la rentrée prochaine. Selon les entreprises réalisatrices, ce vaste chantier connaît un taux d'avancement "appréciable". Pour sa part, Tahar Hadjar s'est dit "satisfait" de constater que toutes les conditions pour que les étudiants puissent procéder à leurs préinscriptions ont été mises en place et des moyens humains et matériels ont été réquisitionnés à cet effet. "Tout ce que nous avons vu, aujourd'hui (jeudi, NDLR), nous laisse optimistes quant à la prochaine année universitaire", s'est-il encore réjoui. RAMDANE B.