Le Conseil national de la métrologie a été, officiellement, installé, hier, au siège du ministère de l'Industrie. Présidé par le ministre de l'Industrie ou son représentant, le Conseil national de métrologie est composé de 14 ministères, dont celui de la Défense, le Commerce, les Finances, la Justice et de l'Energie, et des représentants de la douane et des associations concernées. Pour le ministre de l'Industrie, “le but essentiel de la métrologie est d'assurer la garantie publique du point de vue de la sécurité et de la précision du mesurage, conformément aux exigences techniques et juridiques en vigueur”. Et justement, des constats ont été fait sur des actes frauduleux “portant atteinte à l'économie nationale et au consommateur”. Des instruments de poids et mesure non conformes aux spécifications nationales et internationales, des appareils et matériels vétustes ainsi que le non-respect des normes ont été maintes fois relevés par les agents de l'Office national de la métrologie légale. Dans le résumé d'un rapport, en mai 2001, les résultats de deux opérations inopinées de contrôle, menées à l'échelle nationale, montrent l'étendue des infractions. L'opération sur les balances commerciales a donné lieu à un taux de saisie sur les balances de 14% et sur les masses de 7%. Concernant les volucompteurs des stations-service, 934 stations ont été contrôlées, nous dit-on. Soit 57% du nombre total de stations-service en 2001. 3 835 compteurs ont été vérifiés avec comme résultat le réajustement de 638 et le scellé de 242. Dans le secteur économique, les investigations de l'ONML font ressortir que globalement la métrologie est mal connue et mal comprise par les entreprises. Les instruments de mesure sont, selon les cas, avec ou sans le manuel d'emploi et d'étalonnage. M. R.