Devant cette situation des plus inquiétantes, attache a été prise avec Aïssa Adjoudj, l'un des copropriétaires du complexe. Pour notre interlocuteur, même si l'actuel wali de Bouira a affiché sa disposition et sa bonne volonté à régler définitivement les problèmes, il subsiste encore et toujours une volonté de blocage et même de l'impunité de la part des responsables locaux. "Heureusement que le wali, M. Nacer Maaskri, a été à mes côtés, sinon on m'aurait demandé de plier bagage", a-t-il fait savoir. Et d'ajouter : "Il y a des personnes malintentionnées qui ne veulent pas que mon projet aboutisse. Depuis 2008, on ne cesse de nous mettre des bâtons dans les roues", s'est-il plaint. Pour ce cogestionnaire, "ce site est convoité par des vautours qui ne veulent en aucun cas que des investisseurs sérieux et ayant une vision à long terme puissent y travailler et le faire fructifier". M. Adjoudj ne souhaite pas désigner nommément ces personnes malintentionnées, toutefois il a indiqué qu'elles sont connues de tous et même du wali. Cet investisseur ira plus loin en assénant sa vérité à propos de la fermeture dont a fait l'objet son complexe, en 2014, par une bande de jeunes de la région. "Ces jeunes désœuvrés ont été manipulés par des tierces personnes afin qu'ils me ferment le complexe et en contrepartie on leur a promis que cette station sera la leur... Ils avaient même désigné un directeur", a-t-il affirmé. Questionné à propos d'une éventuelle extension de son complexe, M. Adjoudj fera savoir qu'en novembre 2015, le wali de Bouira avait ordonné la mise en place d'une commission de wilaya chargée de débloquer la situation. "Les membres de cette commission ont, certes, effectué des visites sur le terrain, mais pour l'heure la situation n'a pas beaucoup avancé", a-t-il déploré. Ensuite, M. Adjoudj tiendra à souligner un point très important à ses yeux, relatif aux motifs du retard des travaux d'achèvement de son complexe. "Je ne vais pas m'étaler sur l'histoire d'une prescription acquisitive délivrée en marge de la loi ni sur les lenteurs qui accompagnent à ce jour les démarches pour son annulation introduites depuis 2004. Je signalerai seulement que la remise en cause des limites du terrain concédé quelques années après la mise en exploitation de Hammam Ksana nous a contraints au gel de tous les travaux sur le reste à réaliser", a-t-il insisté. Et d'enchaîner : "Entre-temps, l'essor de la station thermale appréciée à travers sa grande fréquentation et ses résultats a interpellé les responsables avec lesquels des solutions sont en voie d'être mises en œuvre. Ainsi, au terme des travaux en cours, les structures d'accueil seront renforcées par la mise en service de 2 bains de vapeur collectifs et 20 studios d'hébergement. Les réalisations seront entièrement achevées dans le courant du mois de novembre prochain", a-t-il conclu. R. B.