Une réunion ayant regroupé hier à l'hôtel Hilton d'Alger un groupe de présidents de club ne dépassant pas une dizaine sur 32, à l'instar de Hannachi (JSK), de Ghrib (MCA) et des représentants de l'USMA, du CRB, du NAHD et deux autres, pour réclamer le retour de la police pour sécuriser les rencontres de football et réclamer aux pouvoirs publics de revenir sur la décision prise récemment qui a trait au retrait progressif de la police des stades. Les scènes de violence ayant émaillé la 1re journée du championnat à Bologhine, à Tizi Ouzou et au 20-Août, a poussé les dirigeants des clubs à se mobiliser pour revenir à l'ancienne méthode de gestion de la sécurité des rencontres. "On ne peut pas continuer à jouer des matches sans la présence des policiers, c'est un suicide, il faut assurer la sécurité des supporters", ont-ils revendiqué. Une réclamation que le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Mahfoud Kerbadj, a exclue. L'annulation de la nouvelle mesure de retrait progressif des policiers des stades, décidée par la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), restera donc applicable, appelant les responsables de club à faire preuve de plus de responsabilité. "La nouvelle mesure décidée par la DGSN ne sera pas annulée. Personnellement, j'ai appelé les clubs à se prendre en charge concernant le volet sécuritaire des rencontres. Hormis la JS Kabylie, aucun club n'a respecté les recommandations. Les actes de violence survenus lors de la première journée sont le résultat d'un manque de responsabilité des clubs", a indiqué Kerbadj à l'APS. Jamais de mémoire de puristes, une première journée de championnat n'a été marquée par un tel nombre d'incidents entre supporters survenus dans pas moins de quatre stades du pays. "Je dénonce ce qui s'est passé dans les différents stades, il est regrettable d'en arriver là, alors que nous ne sommes qu'à la première journée de la compétition. Je tiens à répéter que le rôle du stadier est désormais très important. Même si le retrait progressif des policiers n'avait pas été décidé pour cette saison, il ne serait que partie remise. Il est temps d'appliquer ce qui se fait partout à travers le monde", a ajouté le président de la LFP. "Au risque de me répéter, les clubs devront impérativement assurer eux-mêmes la sécurité des rencontres. Lors de la dernière réunion tenue avec le premier responsable de la DGSN, ce dernier s'est engagé à assurer la formation des stadiers. Nous devons bien passer à un autre palier en matière d'organisation des rencontres de football", a-t-il conclu. Avec le maintien de cette nouvelle mesure, les présidents de club, qui nourrissaient des craintes énormes quant à la réussite de la démarche, "doivent se soumettre à la nouvelle conjoncture". R. A.