La prochaine rentrée universitaire ne se fera pas sans contraintes pour les services du rectorat pour accueillir les importants flux d'étudiants dont le nombre oscillera cette année autour de 25 000 étudiants, en comptant aussi bien les nouveaux inscrits que les sortants et diplômés de fin de cycles. Et pour cause, le secteur n'a pas enregistré de nouvelles réceptions depuis plus de 5 ans, hormis 1600 places pédagogiques abritant des salles de cours et de conférences qui ont été annoncées dans les bilans des années passées mais qui ont aussi accusé des retards de livraison de plusieurs mois. Cette situation de manque de disponibilité en places pédagogiques va inéluctablement influer sur la programmation des infrastructures d'enseignement et induire des surcharges dans l'occupation des salles de cours et des amphithéâtres, obligeant les gestionnaires à recourir une fois encore à la solidarité intersectorielle pour disposer des locaux d'un lycée situé à proximité du pôle universitaire. La réalisation d'un second pôle universitaire à Ouzera, 10 km à l'est du chef-lieu, ne se fera pas de sitôt, si l'on sait que les chantiers confiés à une entreprise turque accusent d'importants retards, en dépit des engagements donnés par les différentes parties à livrer une partie des bâtiments d'enseignement lors de la rentrée écoulée. La situation s'est en partie compliquée avec la conjoncture économique que traverse le pays et qui est responsable du report ou du gel de centaines de projets de développement ou de leur suppression de la nomenclature des investissements publics. De ce fait, et dans le même sillage, les services concernés ont dû revoir à la baisse les capacités initiales du projet du pôle universitaire d'Ouzera. En effet, la solution imposée par la contraction des moyens financiers de l'Etat et pallier l'impossibilité d'obtenir la réévaluation des projets en cours a été de réduire les capacités physiques du pôle afin de rester dans les limites du montant de l'enveloppe allouée et ainsi faire face à l'effet de l'inflation des prix et à l'augmentation des coûts. De ce fait, le nouveau pôle universitaire ne comptera plus que 6000 places pédagogiques et 2000 lits dont les taux de réalisation respectifs ont atteint 55% et 65%, a-t-on appris. En d'autres termes, les contraintes liées au financement du projet n'ont pas laissé d'autres choix aux décideurs que d'opter pour la réduction des capacités des infrastructures du projet initial qui avait une consistance physique de 8000 places pédagogiques à 6000 places et les capacités d'hébergement de 4000 lits à 2000 lits. M. EL BEY