Le Canada copréside avec l'Algérie le Groupe de travail sur le Sahel du Forum global de lutte contre le terrorisme (FGCT), un mécanisme installé en 2011. Après avoir annoncé, le 26 août dernier, le retour du Canada à la tradition onusienne des Casques bleus, Ottawa a décidé d'envoyer une "mission d'information" dans l'optique d'étudier le travail des Casques bleus au Mali. Cette annonce ne préfigure pas, cependant, un déploiement imminent des Casques bleus au Sahel, selon l'agence La Presse Canadienne. Il reste que l'envoi de cette mission d'information, formée de diplomates, de militaires et de la GRC (Gendarmerie royale du Canada), annoncé mercredi, prouve que le Canada n'exclut plus une présence active au Mali et plus prosaïquement en Afrique. D'ailleurs, la délégation canadienne compte rencontrer les responsables de la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali) pour évaluer la situation sécuritaire dans la région. Le gouvernement fédéral adopte désormais une nouvelle approche sur les questions internationales. Ottawa veut visiblement une présence plus active aux côtés de l'ONU qui peine à éteindre les foyers de tension terroriste et de conflits armés qui émergent à travers plusieurs régions du monde. C'est dans ce cadre que le Canada a décidé de mettre ses troupes à la disposition des Nations unies. Pas moins de 600 soldats canadiens seront mobilisés dans le cadre d'un nouveau programme appelé Programme pour la stabilisation et les opérations de paix (PSOP). Ce programme est doté d'un budget de 450 millions de dollars étalé sur trois années. Apostrophé par les médias, un porte-parole du ministère canadien de la Défense n'a pas voulu s'étaler sur les endroits où seront déployés les soldats canadiens, précisant seulement que le Canada participera à la Conférence sur les missions de la paix de l'ONU qui se tiendra à Londres les 8 et 9 septembre 2016. Mais tout porte à croire qu'Ottawa privilégierait le Mali comme terrain de déploiement de ses soldats, même si la mission au Mali demeure pour l'heure l'une des missions de maintien de la paix dans le monde les plus dangereuses pour les Nations unies. Depuis 2013, plus d'une centaine de Casques bleus ont été tués au Mali, selon un décompte officiel. L'Algérie et le Canada coprésident le Groupe de travail sur le Sahel du Forum global de lutte contre le terrorisme (FGCT), un mécanisme installé en 2011. Les deux pays ont déjà exprimé leur disponibilité à travailler ensemble à "la vulgarisation de la culture de la paix, de la sécurité, de la tolérance et de la stabilité dans le monde". Y. A.