Les perturbations climatiques annoncées par la météo dans plusieurs wilayas de l'Est ont bel et bien eu lieu mercredi dernier. On ne compte plus les villes touchées par les pluies torrentielles et les bourrasques de vent qui continuent à provoquer des dégâts, devant l'indifférence totale des autorités. Ainsi, Tébessa wilaya de l'extrême sud-est, vient, encore une fois, d'être frappée par des intempéries, alors qu'elle se relève à peine des dernières inondations qui ont coûté la vie à deux adolescents âgés de 15 et 17 ans, il y a une semaine. Ces intempéries ont révélé, pour la énième fois, l'extrême vulnérabilité des routes et des réseaux d'assainissement de la wilaya. En effet plusieurs routes ont été coupées à la circulation, notamment à Zaouïa, Djenen El-Koumiti et El-Merja ainsi que des maisons qui ont été complètement submergées par les eaux. Tout a commencé vers 16h avec de coups de tonnerre, des rafales de vent et des pluies orageuses. Certes, les services de la Protection civile, déjà alertés par un bulletin météorologique spécial (BMS), sont intervenus plus d'une fois, pour répondre aux multiples appels au secours. Du côté de la commune d'El-Hammamet qui a, elle aussi, été sérieusement immergée par les eaux de pluies, la situation était tout aussi désastreuse. Les habitants ont difficilement réussi à évacuer l'eau qui s'est infiltrée dans leurs maisons. Plusieurs locaux commerciaux ont également été infiltrés par les eaux, provoquant des dégâts importants. Les citoyens avec les moyens du bord, entre autres, pelles, balais et raclettes, évacuaient l'eau dans tous les sens pour éviter le pire. La ville de Bir El-Ater qui se relève à peine des inondations qui l'ont frappée, il y a une semaine a, quant à elle, été balayée par une forte tempête de sable et de fortes rafales de vent, mercredi après-midi, obligeant les habitants à rester chez eux. Selon des témoins sur place, les dernières inondations ont replongé toute la ville dans une panique et un climat de peur. Dans le quartier El-Merja, plusieurs locaux commerciaux ont été inondés par les eaux de pluie qui se sont mêlées aux eaux usées à cause des avaloirs et autres canalisations d'évacuation obstrués. Loin d'El-Merja, le quartier de la Zaouïa a pratiquement connu le même sort. Routes coupées, commerces inondés... La mobilisation générale des habitants était également de mise. Même constat à El-Ogla, à Dhokara et à Oum Ali. Jeudi après-midi, même situation que celle de la veille. Des pluies torrentielles se sont abattues notamment sur le chef-lieu et la commune d'El-Hammamet. Des routes inondées et coupées à la circulation ainsi que des habitations et des commerces infiltrés par les eaux. Aussi, qu'en est-il du plan de lutte contre les inondations, lancé par l'Office national d'assainissement à Tébessa en juin 2015 ? Car, sur le terrain, les choses sont tout autres. À Khenchela, les pluies torrentielles qui se sont abattues, ces dernières 48 heures, sur la ville ont affecté plusieurs quartiers et causé d'importants dégâts aux maisons et aux routes. Ces dernières ont été submergées par les flots suite aux averses ininterrompues. Des ponts et des routes ont été également endommagés par les crues. Certaines intersections offraient le spectacle de véritables torrents, à l'image du croisement de l'avenue Amar-Rafel et la route qui mène vers la cité Ennasr. Par ailleurs, ces précipitations, qui n'ont pas touché l'ensemble de la wilaya avec la même intensité, n'ont pas causé de dégâts notables, même si les habitations précaires ont été infiltrées par les eaux notamment les cités Maretto, Boudjelbana et El-Karma. Il a fallu l'intervention des éléments de la Protection civile pour porter assistance aux familles sinistrées. RACHID G./ M. ZAIM