Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, n'a pas manqué de mettre en garde, hier, les députés et les sénateurs de son parti contre le recours à la surenchère à l'occasion des échéances électorales qui se profilent déjà à l'horizon. Pour le patron du RND, qui a présidé une réunion du Bureau national avec les parlementaires de sa formation, la tenue des législatives au premier semestre 2017 "risque de renforcer certaines tendances aux surenchères qui ne serviront pas les intérêts du peuple". Par conséquent, M. Ouyahia, qui appelle donc à privilégier la voie de la sérénité dans les débats et autres discussions autour des questions d'actualité et projets de loi, assure que son parti "fera prévaloir les intérêts des citoyens et participera à l'activité parlementaire sans démagogie". M. Ouyahia demande ainsi à tout un chacun de porter les préoccupations de la population de leurs circonscriptions aux tribunes de chacune des deux Chambres et de contribuer à l'enrichissement des projets de loi dans les commissions parlementaires. La ligne de conduite bien tracée, le patron du RND va même jusqu'à instruire les parlementaires de son parti d'apporter "leur appui au gouvernement lors du vote des différents textes législatifs". M. Ouyahia sait pertinemment que l'approche des échéances électorales et la course à la députation qui s'annonce, risque de provoquer des fissures au sein d'un Exécutif déjà chancelant et de l'alliance parlementaire dans laquelle son parti adopte jusqu'ici la discipline la plus stricte. C'est pour cette raison qu'il voudrait, en bon chef, maintenir ses troupes dans le giron du pouvoir sans gêner le gouvernement dans ses manœuvres, sachant que la crise dans laquelle se débat le pays risque encore de rendre sa tâche plus ardue. Le SG du RND ne manque également pas de rappeler, dans le même ordre d'idées, que le parti "demeure constant dans son soutien à Son Excellence M. le président de la République, ainsi qu'à l'application de son programme par le gouvernement". En commentant la situation économique et financière du pays, à l'occasion de l'ouverture de la nouvelle session parlementaire, il reconnaît que cette nouvelle session "se tient alors que le pays continue d'œuvrer à surmonter la crise financière et poursuivre son développement".